Thèse soutenue

Les figures du Vide dans le champ de l'esthétique

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Auteur / Autrice : Lucille Bréard
Direction : Bernard Salignon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthetique
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en sciences humaines et sociales (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Jacinto Lageira
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Salignon, Frédérique Malaval
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Chareyre-Méjan

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Vide, et Plein, sont à l'image du monde ce qui se joue en permanence à travers la forme. Mais, dans une définition simpliste, le sens du Vide reste incompris, renvoyant à l'appréhension de quelque chose qui induit une absence isolée, infondée, inféconde. Et pourtant, nous le verrons, ce concept est mis en lumière à travers la pensée chinoise, antique, philosophique et esthétique, comme élément à l'origine d'une grande activité. « En face du Plein, le Vide constitue une entité vivante. Ressort de toutes choses, il intervient à l'intérieur même du Plein, en y insufflant les souffles vitaux. Son action a pour conséquence de rompre le développement unidimensionnel, de susciter la transformation interne et d'entraîner le mouvement circulaire. »1 Il semble que, d'après la pensée que François Cheng développe sur le langage pictural chinois, le Vide soit un élément dynamique qui articule l'ensemble des manifestations de ce monde. Chacun peut alors évoluer, car si tout n'était que Plein, tout ne serait qu'une masse indifférenciée. La pensée chinoise nous mènera à chercher, à travers des écrits et des œuvres, l'être des formes de la nature comme la montagne, le ciel, l'eau, le vent, la tempête, pour comprendre la place qu'occupe le Vide, que ce soit dans la représentation, l'écriture, ou l'expérience.La racine latine du mot « Vide » vient de vac-, voc-, et donne vacuus. Elle est la même que pour les mots « vacuité » (vacuitas) et « vague » (vagus) au sens de « errant », « flottant ». On parlera de terrain vague, désert, ouvert. Ou encore vastus, « vaste ». Même s'ils diffèrent dans leurs définitions aujourd'hui, il n'en demeure pas moins qu'ils proviennent d'une origine commune.Le Vide intervient à travers les formes de l'art, telle que la peinture, la sculpture, le cinéma, la photographie, mais aussi l'architecture ou la danse... Il y est Souffle, insufflé, intervient dans la création de telle sorte que l'on peut parler d'une incarnation dans les figures qui peuplent notre environnement.