Thèse soutenue

L'Europe, c'est les autres ! : l'enjeu européen en Suisse : représentations et dynamiques de compétition des partis politiques (1999-2014)

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Auteur / Autrice : Adel Dellagi
Direction : Paul BacotGilbert Casasus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 21/12/2017
Etablissement(s) : Lyon en cotutelle avec Université de Fribourg (Fribourg, Suisse)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Triangle : Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Cédric Brélaz
Examinateurs / Examinatrices : Geneviève Petitpierre, Anselm Gerhard, François Genton, Jeanne-Véronique Pache Huber
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Hayoz

Résumé

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Historiquement sceptique au sujet d’une intégration à la Communauté Européenne, la Suisse s’est engagée ces vingt dernières années sur une voie de rapprochement, à travers les premiers accords bilatéraux signés en 1999 dont un des chapitres fondamentaux est la libre circulation des personnes. Certains ont vu dans cet engagement un premier pas vers une intégration toujours plus étroite avec l’Union Européenne (UE), d’autres une nécessaire concession pour permettre à la Suisse de préserver sa souveraineté tout en bénéficiant des opportunités économiques du géant européen. Que ce soit par le premier volet des accords bilatéraux précédemment évoqué ou par le second volet entériné en 2004, une volonté politique forte a prévalu de la part de la classe politique suisse pour un rapprochement avec l’Union Européenne. Dans ce cadre, la spécificité helvétique a fait que le peuple a été amené à se prononcer sur ces jalons essentiels de la coopération grandissante entre la Suisse et l’UE. C’est ainsi que les partis politiques ont du se livrer à une compétition ardue opposant le camp en faveur de l’ouverture à l’UE à leurs détracteurs, farouches opposants à tout accord bilatéral présenté par l’UE. Ainsi, entre 1999 et 2014, le peuple suisse a été sollicité à huit reprises par voie de référendum pour se prononcer sur la poursuite des accords bilatéraux, cette « troisième voie » à mi-chemin de l’isolationnisme et de l’intégration européenne, entre leur pays et l’UE. Durant ces quinze années et au gré de ces campagnes référendaires, les partis politiques ont été amenés à se positionner sur chacun de ses objets en produisant un matériel de campagne conséquent portant sur l’UE. La période 1999-2014 correspond donc à un ‘momentum’, une période intense autour de l’enjeu européen. Ces huit votations ont mises en avant un aspect des relations bilatérales entre la Suisse et l’Union Européenne. Le thème de cette recherche s’inscrit ainsi dans l’analyse de la représentation de l’UE et des dynamiques de compétition en Suisse à travers l’étude du discours que les partis politiques majeurs de la vie politique suisse ont tenu aucours des campagnes référendaires dites ‘européennes’.