Politiques du cinéma : pour une lecture esthétique de l’engagement des films
Auteur / Autrice : | Raphaël Jaudon |
Direction : | Luc Vancheri |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques |
Date : | Soutenance le 03/11/2017 |
Etablissement(s) : | Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | etablissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....) |
Laboratoire : Passages XX-XXI (Lyon ; 2007-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Bérénice Hamidi-Kim |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Rollet, Kristian Feigelson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Partant de la difficulté qu’il y a à définir le « cinéma politique », ce travail se propose dans un premier temps de synthétiser, d’organiser et d’actualiser les savoirs disponibles sur le sujet. L’objectif est d’esquisser un panorama, non des films eux-mêmes, mais des discours théoriques qui accompagnent leur développement et fixent leurs objectifs. Ces discours peuvent être rassemblés en trois grands modes de lecture, en fonction de la définition qu’ils donnent de la politique et de la manière dont ils la rendent disponible pour les films. La deuxième partie procède à partir d’une hypothèse inverse : certes, on peut identifier des formes d’engagement dans les arts, mais on peut également constater que la politique est traversée par des logiques esthétiques, au sens de ce qui a trait à la perception et à la sensation (fictions, procédés de mise en scène, modes de distribution de l’espace et du temps). Or, si l’expérience esthétique est une modalité de l’expérience politique, cela signifie que les œuvres d’art peuvent avoir un rôle à jouer dans la manière dont une société se donne à voir, à éprouver, se transforme. À partir de là, il reste à imaginer les conséquences de cette hypothèse dans le champ de la théorie du cinéma, l’enjeu étant de parvenir à formuler un quatrième mode de lecture des films : la lecture esthétique. Les onze thèses qui composent la troisième partie s’efforcent d’en dessiner les contours, sur le plan à la fois théorique et méthodologique. Enfin, des analyses de films des années 1960 (une période qui passe souvent pour « moins politique » que la suivante) viennent mettre en pratique la lecture esthétique, explorer ses possibilités, éprouver ses limites. Chaque analyse se présente comme le contrechamp d’une thèse, de manière à illustrer la complémentarité des discours et des images. L’ambition de ce travail est donc de proposer une nouvelle analytique du cinéma politique, mais aussi de montrer ce que les films sont susceptibles d’ajouter aux problèmes politiques dont ils héritent.