Thèse soutenue

L’importance de « profiler » les individus afin qu’ils jouissent pleinement des bienfaits d’une pratique physique : la neuropsychologie de la tolérance à l’effort
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Auteur / Autrice : Mauraine Carlier
Direction : Yvonne Delevoye-Turrell
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 27/11/2017
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SCALAB
Jury : Président / Présidente : Muriel Garcin
Examinateurs / Examinatrices : Yvonne Delevoye-Turrell, Muriel Garcin, Pascale Piolino, Michel Audiffren, Caterina Pesce, Gershon Tenenbaum
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Piolino, Michel Audiffren

Mots clés

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Résumé

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Les ressentis affectifs lors d’un exercice physique ont été révélés comme prédicteurs de l’engagement dans une pratique régulière (Mohiyeddini, Pauli, & Bauer, 2009). Toutefois, alors que certains ont la possibilité d’expérimenter positivement une séance, d’autres ne le sont pas (Van Landuyt, Ekkekakis, Hall , & Petruzzello, 2000). Une des explications avancées par la théorie du double mode (Ekkekakis, 2003) est que les différences observées entre les individus sont dues à l'interaction existante entre leurs capacités physiques et leurs caractéristiques psychologiques. Dans ce contexte, mon travail de thèse visait à comprendre comment une caractéristique psychologique telle que la tolérance à l'effort peut impacter les réponses affectives d’un individu lors de la réalisation d'un exercice physique modéré. La tolérance est définie comme un trait qui influence la capacité de l'individu à continuer à s'exercer à un niveau d'intensité imposé même si l'activité devient inconfortable ou désagréable (Ekkekakis, Hall et Petruzzello, 2005). À ce jour, mon travail a révélé que le concept de tolérance semble être un concept valable dans un échantillon européen francophone (étude I) et ce quelle que soit la pratique physique hebdomadaire auto-déclarée par les individus. Mon travail montre également que la tolérance à l’effort impacte effectivement les ressentis durant un exercice physique modéré (études II et IV). De plus, il semblerait que plus les individus sont tolérants à l'effort, plus ils sont capables de produire un exercice physique intense (études III et IV). Fait intéressant, les résultats ont révélé que le niveau de tolérance semble être associé à l'efficacité du fonctionnement cognitif. Plus précisément, plus les individus possèdent des fonctions exécutives efficaces, plus ils possèdent un niveau élevé de tolérance à l'effort (étude III). Enfin, l'effet positif d'un environnement de distraction musicale sur la perception de la difficulté de l'exercice physique n'a été révélé que chez les personnes très tolérantes (étude IV); suggérant que la musique peut ne pas être adaptée à tous. En conclusion, à travers la réalisation d'une évaluation psychométrique de la version francophone (étude I), d'un paradigme dual (étude II) et d'une évaluation neuropsychologique des capacités cognitives des individus (étude III), mon travail de thèse a révélé que la tolérance à l’effort semble être un concept francophone valide prédisant la réponse affective positive ou négative à l'exercice physique ; et ce que l’exercice se réalise dans le silence ou en la musique (Études II et IV)