Thèse soutenue

Une étude comparative des performances scolaires en anglais et en français des apprenants mauriciens issus du CPE et en 1ère année du secondaire

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Auteur / Autrice : Jean Emmanuel Wesley Marie
Direction : Michel Latchoumanin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 12/12/2017
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres et sciences humaines, Droit économie gestion, Sciences politiques (Saint-Denis, La Réunion)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre interdisciplinaire de recherche sur la construction identitaire
Jury : Président / Présidente : Vassen Naëck
Examinateurs / Examinatrices : Sylvia Hanitra Andriamampianina, Eugène Régis Mangalaza, Baholisoa Simone Rahaga, Abdallah Nouroudine
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvia Hanitra Andriamampianina, Eugène Régis Mangalaza

Résumé

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La jeune république mauricienne hérite de son passé colonial une société caractérisée par une multi-culturalité qui véhicule une diversité de représentations, valeurs, croyances, savoirs et savoir-faire à l’origine de la richesse culturelle de ce pays. La pensée tout comme les pratiques du mauricien puisent à ces différentes sources dont l’entretien et la reproduction se perpétuent sous l’effet d’une éducation familiale et surtout d’un système scolaire qui concentre cette diversité et où l’on voit se côtoyer dans la plus belle harmonie les langues et les coutumes issues de l’histoire de son peuplement. On notera cependant qu’un primat est accordé aux langues des derniers colonisateurs et c’est ainsi que l’anglais et le français occupent une place de choix dans l’ensemble des langues en usage au sein de l’école à Maurice. Si l’anglais est la langue officielle de l’administration et de l’école (tous les examens se déroulent dans cette langue) le français jouit d’une audience très importante dans les médias notamment et le kreol morisien reste de loin le médium de communication le plus usité au quotidien. Notre recherche s’est intéressé aux performances scolaires dans les deux langues européennes d’un échantillon d’élèves issus du CPE et de la première année de collège pour mettre en évidence le décalage significatif observé entre le niveau plus que comparable et honorable dans les deux langues attestées par les résultats au CPE et la réalité de leurs compétences évaluées dans la cadre d’une expérimentation in situ. Nous mettons en évidence une pondération organisée de manière à niveler les performances académiques qui révèle le manque de fidélité et de validité des mesures opérées par les correcteurs assermentés. Les dispersions des notes intra et inter –correcteur(s) invités à corriger des productions d’élèves dans les deux langues dans le cadre de notre expérimentation confirment ce constat et donnent à voir le faible niveau de compétence acquise par les élèves dans lesdites langues. Nos résultats montrent également que les pratiques pédagogiques qui privilégient l’écrit dans des démarches fortement inductives expliquent en partie la faiblesse des performances des élèves confrontés à une situation de production écrite dans les deux langues.