Thèse soutenue

"Travayè an larila - Les travailleurs sont dans la rue" : syndicalisme et protestation en Guadeloupe et en Martinique
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Pierre Odin
Direction : Lilian MathieuJustin Daniel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 08/12/2017
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris)
Jury : Président / Présidente : Sandrine Revet
Examinateurs / Examinatrices : Lilian Mathieu, Justin Daniel, Sophie Béroud, Laurent Willemez, Frédérique Matonti
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Béroud, Laurent Willemez

Résumé

FR  |  
EN

En janvier 2009, une grève générale de 44 jours était déclenchée à l’appel du Liyannaj Kont Pwofitasyon - pour « Unité contre l’exploitation » en Guadeloupe et du Kolectif 5 Févrié - « Collectif du 5 février » en Martinique. Ces deux coalitions menées par des syndicalistes entendaient alors mobiliser la population locale contre la cherté de la vie aux Antilles, en soulignant le caractère inégalitaire et colonial de ce phénomène. La première partie de ce travail entend exposer la genèse du syndicalisme aux Antilles : d’abord, en décrivant l’influence des événements de Mai 68 sur la jeunesse anticolonialiste antillaise ; ensuite, en analysant les trajectoires des militants anticolonialistes qui se sont tourné vers le syndicalisme à la fin des années 1970. La deuxième partie est consacrée à l’encadrement politique des syndicats antillais contemporains, au sein de quatre organisations : l’Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe (UGTG), la Confédération Générale du Travail (CGTG et CGTM) et la Confédération Démocratique des Travailleurs Martinique (CDMT). Plus spécifiquement, il sera ici question de la façon dont l’indépendantisme et les différents courants d’extrême gauche parviennent à imprimer et à maintenir leurs orientations politiques tout en composant avec la diversité des publics auprès desquels interviennent les syndicats. Notre troisième partie revient quant à elle sur la situation de conflit social généralisé qui surgit à la faveur de la grève générale de 2009, en analysant le travail de coalition entre les différents acteurs protestataires, les négociations avec les autorités de l’île et la dynamique de radicalisation du conflit.