Thèse soutenue

Les pratiques effectives d'acculturation à l'écrit en classe de CP : impact sur les représentations des élèves et sur l'apprentissage du lire-écrire

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Auteur / Autrice : Marianne Tiré
Direction : Catherine FrierCatherine Brissaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage Spécialité Didactique et Linguistique
Date : Soutenance le 11/12/2017
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Bonnéry
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Crinon
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-France Bishop, Emmanuelle Canut

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Plusieurs enquêtes nationales et internationales (Lire écrire compter, PISA, PIRLS) ont pointé l’augmentation, en France, des écarts de performances en lecture et en écriture entre les élèves issus d’un milieu socioculturel défavorisé et ceux issus d’un milieu favorisé. Notre recherche s’inscrit dans le champ de la didactique de l’écrit. Elle cherche à montrer comment des pratiques enseignantes qui favorisent le processus d’acculturation à l’écrit et qui s’articulent à un apprentissage « technique » de la lecture et de l’écriture peuvent être un levier possible pour enrayer les inégalités. Pour explorer les liens entre pratiques d’acculturation à l’écrit dans les classes de CP et apprentissage de la lecture, une étude longitudinale a été réalisée dans deux classes de CP situées en éducation prioritaire. Notre démarche écologique et ethnographique s’appuie sur des données qualitatives et quantitatives que nous avons recueillies à partir d’entretiens réalisés auprès des élèves et des enseignantes et de questionnaires renseignés par les parents. Nos propres données ont été complétées par les données issues de la recherche #LireEcrireCP coordonnée par R. Goigoux (évaluations, questionnaires, fichiers « tâches codées », films de séances de classe). Les résultats mettent en évidence d’une part que des pratiques moyennement acculturantes ne permettent pas de faire suffisamment progresser les élèves afin de réduire les inégalités. D’autre part, ils montrent que pour être efficaces, les pratiques d’acculturation doivent non seulement être régulières et ritualisées mais aussi accompagnées de postures d’enseignement qui favorisent les interactions langagières pour rendre explicites les savoirs et les savoir-faire engagés, et qui considèrent l’écrit dans sa globalité et pas seulement comme une activité scolaire. Enfin, l’analyse de deux pratiques d’acculturation exemplaires (production d’écrit et pratiques variées de lectures) dans deux autres classes participant à la recherche #LireEcrireCP indique que des pratiques d’acculturation efficaces sont possibles, même en éducation prioritaire. Ainsi, il ressort de notre recherche que les pratiques d’acculturation assorties de gestes d’enseignement efficients peuvent contribuer à réduire les inégalités scolaires.