Thèse soutenue

Médiateur Redox et protection d'Electrode Positive pour système Li-O2

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Auteur / Autrice : Rémi Blanchard
Direction : Marian ChatenetArnaud Mantoux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux, Mécanique, Génie civil, Electrochimie
Date : Soutenance le 15/12/2017
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'électrochimie et de physicochimie des matériaux et des interfaces (Grenoble ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Daniel Bellet
Examinateurs / Examinatrices : Marc Zimmerman
Rapporteurs / Rapporteuses : Sanjeev Mukerjee, Mikhael Bechelany

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les travaux de cette thèse focalisent sur la résolution de deux problèmes majeurs des électrodes positives de systèmes Li-O2, dus à la nature du produit de décharge formé pendant la réaction de réduction de l'oxygène, en milieux Li+ : Lithium peroxyde (Li2O2). Le premier problème est lié au processus de formation de ce dernier (étapes successives de nucléation électrochimiques et de dismutation chimique d'un intermédiaire : le superoxide de lithium), qui conduit à la formation de très grosses particules de peroxyde lithium à la surface de l'électrode. Du fait de leurs taille et de leur résistivité ( le gap du peroxyde de lithium est de 5 eV), il est impossible de recharger de manière efficace et à 100% ce dernier. Cependant, ce problème peut être résolu, grâce à l'ajout d'un additif, qui permet le transport d'électron en solution, et qui peut (en théorie), recharger les particules de Li2O2, détachées de l'électrode. Un très bon candidat a été trouvé dans cette étude, qui a prouvé de très bonne performances pour l'amélioration du processus de recharge, et un effet bénéfique supplémentaire a été caractérisé sur le potentiel de décharge, grâce à un effet catalytique (augmentation du potentiel de réduction de 230 mV). Cependant, cette solution demande de repenser totalement le design actuel des systèmes Li-O2, car ce composé (soluble) peut facilement traverser le séparateur, vers l'électrode de lithium (et causer une autodécharge importante ainsi qu'une boucle de recharge infinie). Le second problème est lié à une autre caractéristique du peroxyde de lithium : sa réactivité. De fait, c'est un base forte au sens de Lewis (en accord avec la théorie HSAB), et réagit de manière importante avec les constituants de l'électrodes (réactivité avec le liant PVDF, mais aussi avec les solvant, le sel et le support carboné de l'électrode). Il est donc nécessaire de trouver un moyen de protéger ce dernier, et une solution proposé dans ce manuscrit a été de réaliser la déposition d'une couche nanométrique de Nb2O5, qui a pour but d'éviter tout contact direct entre le carbone, et le peroxyde de lithium (réaction entre ces deux derniers, qui conduit à la formation d'un composé avec un gap de 7 eV : le carbonate de lithium). Le dépôt fut étudié sur un carbone graphitisé (Zoltek Panex 30) qui, de manière surprenante, a été très résistant versus le peroxyde de lithium. Malheureusement, la présence du dépôt à la surface du tissus n'a pas protégé l'électrode, mais a plutôt eu l'effet inverse, car des traceurs de la formation de carbonate de lithium ont pu être observé (alors qu'aucun traceur n'était détecté sur le tissu nu). Le Nb2O5 a donc été écarté, et d'autres composés doivent être testés dans de futures études, pour cette application.