La "révolution silencieuse" de la Banque Mondiale et du FMI, et le « Buen Vivir » : essais critiques sur le développement
Auteur / Autrice : | Pablo Davalos Aguilar |
Direction : | Michel Rocca, Jean-François Ponsot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 31/05/2017 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences économiques (Grenoble ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en économie de Grenoble |
Jury : | Président / Présidente : Rédouane Taouil |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Rocca, Solène Morvant-Roux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Berr, Franck-Dominique Vivien |
Résumé
La crise de la dette externe latino-américaine des années 1980 a consacré le passage du modèle d’industrialisation par substitution des importations à un modèle de développement fondé sur la libéralisation de l’économie. La transition est provoquée par les politiques d’ajustement et de stabilisation macro-économique du FMI. Ces mesures vont être poursuivies, consolidées et approfondies par la Banque Mondiale et la coopération internationale au développement, à travers des réformes structurelles qui vont provoquer des bouleversements au sein des Etats et des sociétés. Cela a généré un malaise social qui s’est traduit par des mobilisations dans presque tous les pays de la région. Ces mobilisations sociales contre l’ajustement et la réforme structurelle néolibérale ont donné lieu à de nouveaux discours politiques. Parmi eux, le Buen Vivir qui a été incorporé aux Constitutions bolivienne et équatorienne en 2008. Le Buen Vivir rassemble et synthétise les revendications pour un modèle de développement solidaire, écologique et dans lequel les droits fondamentaux des êtres humains, parmi lesquels le droit à la différence radicale, sont respectés. Le discours du Buen Vivir récupère les critiques formulées par le post-développement et la décroissance en les intégrant en une nouvelle dimension qui donne une nouvelle place à l’altérité en économie.