Intellectuels et élites politiques : facteurs entropiques de la crise yougoslave : archives du Quai d'Orsay et témoignages sur un processus de longue durée (1966 - 1991)
Auteur / Autrice : | Andrès Felipe Hernandez Gonzalez |
Direction : | Paolo Odorico |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et Civilisations |
Date : | Soutenance le 15/11/2017 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Univerzitet u Beogradu |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Boško I. Bojović, Jean-Marie Demaldent, Luciano Oliveira, Dan Stefanovic |
Résumé
Après 1966, l’inefficacité du système économique, politique et idéologique de la Fédération yougoslave amène la population à vivre une profonde crise morale, visible dans l’effondrement des idéaux titistes et dans l’incapacité des élites politiques à reconnaître leur échec dans la gestion de la société. Les dirigeants du système autogestionnaire ont toujours cru que les différents peuples qui composaient le pays pouvaient vivre en harmonie grâce à l’unité idéologique et au Parti. Pourtant, ces deux éléments sont plongés dans une crise profonde après la mort de Tito. À partir de 1980, les élites politiques et l’intelligentsia yougoslave jouent un rôle fondamental dans le processus de décomposition du pays, qui s’accélère avec l’explosion des conflits nationalistes, la disparition de la guerre froide et l’instauration de la nouvelle ère globale.