Auteur / Autrice : | Tatiana Poddubnykh |
Direction : | Claude Rosental, Michael Loriaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 19/04/2017 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Northwestern university |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Ecole : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) |
Jury : | Président / Présidente : Wendy Griswold |
Examinateurs / Examinatrices : Ève Chiapello, Sophie Houdart, Ian Hurd |
Résumé
Cette thèse propose une analyse socio-politique des relations internationales au sein d'une Organisation Mondiale, en partant du cas concret de l’UNESCO dans le cadre de l’établissement des listes du Patrimoine Mondial. L’analyse sociologique des interactions entre les acteurs intervenant dans le choix et la publication des listes du Patrimoine Mondial forme le socle sur lequel une théorisation des processus en jeu est déployée. Bien que l'UNESCO fournisse aux états des outils leur permettant d'atteindre leurs objectifs nationaux, l'UNESCO contribue également à l’établissement de valeurs universelles et d’identités cosmopolites. Les dynamiques d’établissement des listes et leur contenu apparaissent de plus en plus marqués par les démarches des acteurs (états et individus) qui y participent. Le rôle de l'UNESCO apparaît donc ambivalent, dans la mesure où elle est en partie garante des institutions et des valeurs fondamentales qui sous-tendent sa création, et où elle favorise les jeux d’influence, l’établissement de rapports de force et les conflits. Cette tension n’affecte pas pour autant la valeur perçue par de nombreux acteurs des listes produites, et elle n’entame que partiellement les représentations de la capacité de l’institution à promouvoir la paix et la compréhension entre les peuples.