Auteur / Autrice : | Cécile Marie |
Direction : | Marie-Pierre Sauvant-Rochat, Françoise Vendittelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la sante |
Date : | Soutenance le 20/09/2017 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : PEPRADE - EA 4681 |
Etablissement d'accueil : Université Clermont Auvergne (2017-2020) | |
Laboratoire : EA 4681- PEPRADE (Périnatalité- grossesse- Environnement- Pratiques médicales et Développement) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'exposition in utero aux substances chimiques, et en particulier aux perturbateurs endocriniens, fait l'objet de publications croissantes dans la littérature scientifique. Cette thèse est illustrée à travers l'exemple des phtalates et substituts. Les phtalates, utilisés en tant que plastifiants, pour assouplir le polychlorure de vinyle (PVC), entrent dans la composition de nombreux produits de consommation (emballage alimentaire, jouet, revêtement de sol et mur, vêtement, etc.). Ils sont également utilisés dans les cosmétiques, les produits ménagers, de bricolage et de jardinage. L'exposition in utero à certains phtalates a été associée à certains effets (modifications hormonale foetale, malformations de l'appareil reproducteur masculin, prématurité) [Article 1]. La mise en évidence de cette toxicité a conduit les industriels à utiliser des plastifiants alternatifs. Cependant, il existe actuellement peu de données relatives à l'exposition et à la toxicité de ces plastifiants de substitution. Le volet 1 de ce travail de thèse rentre dans le cadre de la démarche d'évaluation du risque sanitaire. Il est ciblé sur l'utilisation des tubulures médicales en PVC, source d'exposition aux plastifiants encore peu étudiée pour les femmes enceintes. Les objectifs étaient d'identifier et quantifier les plastifiants (phtalates et substituts) présents dans les dispositifs médicaux utilisés pour les femmes enceintes hospitalisées et de décrire l'utilisation de ces dispositifs médicaux (nombre, durée d'utilisation et médicaments en contact) [Article 2]. A terme, ces données, couplées à des études de migration (pour quantifier les plastifiants migrant de la tubulure vers la solution médicamenteuse) doivent permettre d'estimer l'exposition théorique des femmes enceintes à partir de l'utilisation des tubulures médicales. Le volet 2 porte sur les mesures de prévention et de promotion en santé environnementale. Plusieurs organismes internationaux ont récemment émis des recommandations à destination des professionnels de santé et reconnaissent leur rôle essentiel en prévention auprès des femmes enceintes. Les objectifs étaient d'évaluer la perception des risques et les mesures de prévention en santé environnementale, dont l'exposition aux phtalates, conseillées par les professionnels de santé en périnatalité d'une part [Articles 3 et 4], et adoptées par les femmes enceintes d'autre part [Article 5]. Ce volet a permis d'identifier des leviers et des obstacles à la prévention de l'exposition aux substances chimiques en France.