De Constantinople à Istanbul : la représentation nuancée des Ottomans par des voyageurs européens aux XVe et XVIe siècles
Auteur / Autrice : | Rami Mahjoub |
Direction : | Odile Gannier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature Générale et Comparée |
Date : | Soutenance le 19/10/2017 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) - Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants | |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Requemora |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Requemora, Jean-Claude Laborie, Frédéric Tinguely, Anne Brogini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Requemora, Jean-Claude Laborie |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Après la conquête de Constantinople en 1453, la nécessité de recueillir des informations mises à jour sur la ville et ses nouveaux dirigeants est devenue une nécessité. Non seulement la documentation disponible sur les Turcs était obsolète, les Ottomans eux-mêmes étaient différents de la dynastie Seldjouqide rencontrée pendant les Croisades. Européens et asiatiques, musulmans et chrétiens, turcs et grecs, cerner la société ottomane était une tâche ardue qui demandait un fin observateur. Les Ottomans étaient impliqués dans presque toutes les affaires européennes et méditerranéennes, soit par la formation d'alliances, des déclarations de guerre, la création d’états vassaux ou l'établissement de routes commerciales. Le Saint Empire, la France et les villes italiennes furent parmi les premiers à envoyer des émissaires à Constantinople. Les récits des voyageurs offrent une variété de témoignages de première main sur la manière dont la capitale de l'Empire ottoman était régie des activités de la vie quotidienne jusqu’à la vision politique du sultan. L'identité du voyageur joue un rôle important dans la détermination du contenu de son rapport. Un ambassadeur, un espion, voit les choses différemment d'un marchand ou d'un moine. La perception de la réalité ottomane elle-même évolue du début à la fin du séjour. La représentation du Turc moyen, du sultan, des Grecs et d'autres minorités à Constantinople donne un aperçu de la représentation sociale et politique de soi et de l’autre en Europe pendant la Renaissance. Les comparaisons fréquentes avec l'Empire romain montrent que, étonnement, les Ottomans héritent de certaines caractéristiques qui expliquent leur âge d'or avec Mehmet le Conquérant et Suleyman le Magnifique. Le résultat du croisement des récits conduit à la conclusion inattendue que non seulement Constantinople devenait Istanbul, mais elle renouait avec ses racines romaines.