Thèse soutenue

Le corps archipélique dans les arts plastiques des Antilles francaises
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Auteur / Autrice : Anne-Catherine Berry
Direction : Dominique Berthet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 03/07/2017
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Fabienne Brugère, Richard Conte, Christophe Genin, Christelle Lozère

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Antilles françaises constituent un contexte qui est à appréhender sous les différents traits qui les caractérisent : une approche géologique et géographique, historique et économique, géopolitique ou encore, ethnique et linguistique, culturelle et magico-religieuse. Une prégnance émane de ce lieu et se fait ressentir dans les arts plastiques : le fragment et le manque.Les démarches de six artistes, concernés par cette étude, s’inscrivent dans ce contexte insulaire. Ils transposent dans leurs œuvres, selon différentes modalités, les problématiques qui préoccupent l’Archipel des Antilles. Trois artistes de la Guadeloupe : Michel Rovelas, Christian Bracy, François Piquet, et trois artistes de la Martinique : Ernest Breleur, Christian Bertin, Chantal Charron, sont étudiés, et leurs travaux analysés selon leurs données plastiques, iconiques, procédurales et sémantiques. Ces plasticiens qui prennent des libertés vis-à-vis des codes traditionnels de la représentation, abandonnent le principe d’imitation de la réalité. Ils privilégient une esthétique du fragment dont le déclencheur est la blès (blesse), l’insondable blessure historique. Le corps archipélique, à l’insulaire structure, en est l’objet et le sujet d’expression. Il est la figure métaphorique du monde créole.Ces « renifleur[s] d’existence »1 effectuent un travail de mémoire et d’identité dont les fondations résident dans une accumulation de faits tragiques et troublants : la traite, l’esclavage, la période coloniale, la départementalisation. Il s’agit d’une mémoire lacunaire que l’art tend à sonder.