Thèse soutenue

Mirabilia Indiae : voyageurs français et représentation de l’Inde au XVIIe siècle

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Auteur / Autrice : Mathilde Bedel
Direction : Sylvie Requemora
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : François Moureau
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Linon-Chipon, Élisabeth Naudou
Rapporteurs / Rapporteuses : Ian H. Magedera, Michèle Longino

Résumé

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Les récits des voyageurs, réputés pour leur caractère authentique, se présentent comme une source d’information véritable et de première main. Pourtant, l’étude littéraire de ces textes fait apparaître un ensemble de problématiques liées à l’écriture de cet ailleurs lointain mais déjà connu grâce aux témoignages des prédecesseurs antiques et médiévaux. Les interférences des différents genres littéraires réactualisent l’imaginaire d’une Inde des merveilles, pour une littérature à sensations fortes. La première partie interroge la mise en récit théâtralisée d’une des premières tentatives de classification humaine. Le voyageur apparaît alors comme soignant son auto-représentation, par rapport à laquelle se dessine le peuple indien, réparti selon les différentes castes perçues. La seconde partie s’intéresse à l’écriture d’une cartographie imaginaire construite à partir de trois pôles : ces derniers sont incarnés par trois figures prototypiques. Les mises en récit de ces personnages héroïques, en plus de s’inscrire dans une forme réaménagée du récit historique et/ou d’aventures, proposent une écriture du pouvoir en mettant au jour les intrigues de cour et autres histoires secrètes. La troisième partie confronte l’écriture de l’imaginaire avec sa mise en image. Il s’agit ici d’étudier la recréation d’une Inde comprise à travers le prisme chrétien mais aussi en réaction contre celui-ci. Ainsi l’élaboration d’un bestiaire indien, principalement contruit autour de grandes figures du panthéon hindou, donne aux voyageurs l’occasion d’interroger à la fois le rapport des indigènes avec leur religion et avec la nature.