Thèse soutenue

Une sexualité cérébralement handicapée ? : représentations sociales de la sexualité des adultes handicapés cérébraux vivant en institution, pour une éducation pour la santé
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Auteur / Autrice : Laurence Ossola
Direction : Chantal Eymard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Université Aix-Marseille. Apprentissage, didactique, évaluation, formation
Jury : Président / Présidente : Denis Poizat
Examinateurs / Examinatrices : Elodie Charbonnier, Thémis Apostolidis
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascal Moliner, Dominique Berger

Résumé

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L’adulte handicapé cérébral, comme tout être humain, développe des sentiments d’amour, et à ce titre, a droit à une vie affective, intime et sexuelle. En institution (lieu de vie), les adultes cérébrolésés sont souvent dépendants des représentations sociales qui les ont construit, de celles des soignants qui les prennent en soins ou encore de celles des aidants-aimants-accompagnants et familles qui les accompagnent. Cette recherche a tenté de cibler les noyaux centraux et les éléments périphériques de toutes ces représentations sociales, au moyen de « l’association libre » et de « cartes émotionnelles », afin d’évaluer pour tous les acteurs, les progrès possibles en matière d’acceptation et par conséquent d’accompagnement de l’intimité et de la sexualité des personnes handicapées cérébrales institutionnalisées. Les personnes victimes de traumatismes crâniens sévères (handicap acquis) et les personnes porteuses d’infirmités motrices d’origine cérébrale (handicap congénital) ont été les principaux protagonistes de cette recherche. Les résultats montrent que selon le type de handicap (acquis ou congénital), la posture des soignants est quasiment la même ; celle des résidants eux-mêmes diffèrent légèrement ; quant à celle des aidants-aimants-accompagnants et familles, elle est radicalement différente : le handicap congénital ne laisse pas de place à un imaginaire intime et/ou sexuelle de leur part, envers leurs protégés. Quelles perspectives pour la mise en œuvre d’une éducation pour la santé sexuelle pour ces personnes handicapées cérébrales ? Quel accompagnement à la vie intime et sexuelle en structure d’hébergement ?