Thèse soutenue

Les naïskoi votifs de Marseille : étude des édicules avec femme assise dans les cités phocéennes, ioniennes et éoliennes à l’époque archaïque
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Auteur / Autrice : Laura Rohaut
Direction : Antoine Hermary
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 09/06/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Espaces, Cultures, Sociétés (Aix-en-Provence)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Camille Jullian (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Francis Prost
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Védrine, Francis Croissant, Jean-Christophe Sourisseau
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Fourrier

Mots clés

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Résumé

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Si les fouilles archéologiques menées depuis la fin des années 1960 ont enrichi nos connaissances sur Marseille grecque, la documentation relative à la période archaïque demeure restreinte dans le domaine des productions locales. L’artisanat de la sculpture est très peu représenté : seuls les quarante-quatre édicules en calcaire, trouvés rue Négrel au XIXe s. dans un même contexte, témoignent de l’activité d’ateliers locaux. Ces œuvres appartiennent à un type créé à Marseille à partir d’un modèle grec d’Asie Mineure, probablement introduit en Occident par les Phocéens, ou peut-être par d’autres colons ioniens, après 545 av. J.-C. : dans un naïskos (petit temple ou chapelle en grec), est assise une divinité féminine. Les études antérieures ont porté principalement sur l’identité de la déesse : plusieurs possibilités ont été envisagées avant que soit privilégiée l’interprétation comme Cybèle, mais cette attribution reste très controversée. La description et l’analyse de la série marseillaise sous tous ses aspects, pour la première fois présentée ici, offrent le point de départ d’une étude de l’ensemble des naïskoi à femme assise dans les cités phocéennes, ioniennes et éoliennes à l’époque archaïque. Pour comprendre les sculptures de Marseille, il est indispensable de retracer la circulation et les variantes du type depuis sa création à Milet, au plus tôt dans le 3e quart du VIe s. av. J.-C., jusqu’à son adaptation dans les cités de Grèce de l’Est et dans leurs colonies respectives. Malgré des différences stylistiques imputables aux ateliers régionaux et l’ajout, dans de rares cas, d’un petit lion, les naïskoi à femme assise forment un ensemble relativement homogène.