Thèse soutenue

Réponses des perches de hêtre (Fagus sylvatica L.) à l’ouverture de la canopée : approche multidisciplinaire et multi-échelle.

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Auteur / Autrice : Estelle Noyer
Direction : Catherine Collet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Végétale et Forestière
Date : Soutenance le 12/05/2017
Etablissement(s) : Paris, AgroParisTech
Ecole(s) doctorale(s) : RP2E - Ecole Doctorale Sciences et Ingénierie des Ressources, Procédés, Produits, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'Etudes des Ressources Forêt-Bois
Jury : Président / Présidente : Meriem Fournier
Examinateurs / Examinatrices : Meriem Fournier, Bruno Clair, Philippe Balandier, Jana Dlouhá, Eric Badel
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Clair, Philippe Balandier

Mots clés

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Résumé

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L’ouverture de la canopée présente des avantages (disponibilité des ressources) mais aussi de nouvelles contraintes (vent, demande évaporative, etc.). Souvent étudié chez les semis, la dynamique de réponses est peu renseignée chez les grands arbres. Cette thèse vise à identifier les dynamiques de réponses à l’ouverture de la canopée chez des perches de hêtre dominées durant de longues périodes. L’approche adoptée est multidisciplinaire et multi-échelle, basée sur une analyse rétrospective de la croissance radiale et axiale, d’anatomie et de traits biomécaniques. Sous couvert, la compétition pour la lumière fait que les perches favorisent la croissance axiale devant la croissance radiale résultant en un élancement important. Par ailleurs, un tiers des perches s’affaisse. Après ouverture, l’élancement des perches présente un risque biomécanique : 15 sur 36 perches libérées ont été cassées par le vent deux ans après l’éclaircie. Pour se stabiliser face au vent, la croissance axiale des perches est diminuée pendant quatre ans après l’éclaircie tandis que la croissance radiale augmente et atteint un plateau après deux ans probablement à cause des limitations liées à la taille et à l’accès aux ressources. Les perches ayant une inclinaison initiale supérieure à 6° se redressent après l’éclaircie. La conductivité hydraulique potentielle du cerne augmente et se stabilise elle aussi après deux ans. Les dynamiques de réponses sont donc clairement spécifiques du trait étudié. Par ailleurs, l’approche intégrative a permis de mettre en évidence l’importance de la taille des individus dans les mécanismes de réponses : tandis que les semis modifient et la croissance et les propriétés des tissus, les perches se reposent sur l’ajustement de leur géométrie.