Thèse soutenue

La réponse immunitaire allogénique contre les cellules souches cardiaques humaines
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Auteur / Autrice : Hocine Rachid Hocine
Direction : Reem Al-DaccakDominique Charron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Biothérapies et biotechnologies
Date : Soutenance le 30/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Immunologie humaine, physiopathologie & immunothérapie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Nuala Mooney
Examinateurs / Examinatrices : Reem Al-Daccak, Dominique Charron, Nuala Mooney, Patricia Lemarchand, Jean Villard, Philippe Menasché
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Lemarchand, Jean Villard

Résumé

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L’augmentation de la moyenne de vie a modifié le spectre des maladies cardiaques vers l'insuffisance cardiaque, un désordre progressif incurable, marqué par une perte massive de cardiomyocytes. En raison de la rareté des donneurs, la transplantation cardiaque, devient de plus en plus difficile. En 2003, la découverte des cellules souches cardiaques humaines (hCSC) pouvant supporter la réparation du myocarde après un infarctus a soulevé l’espoir d’approches thérapeutiques plus prometteuses. La transplantation des cellules autologues (issues du patient) a montré une efficacité limitée en raison de la mauvaise qualité des cellules après infarctus. De ce fait, l’utilisation des CPC allogéniques provenant de donneurs sains semble aujourd’hui le choix le plus réaliste et représente un potentiel produit thérapeutique abordable et disponible pour tous. Cependant les cellules allogéniques soulèvent des problèmes immunologiques importants qu’il faut résoudre avant leur utilisation clinique. Concernant la réponse immune innée, nos résultats indiquent que les hCPC allogéniques ont une susceptibilité modeste à la lyse NK et pourraient même être protégées contre cette lyse en contexte inflammatoire. Contrairement à la réponse immunitaire innée favorable contre les hCPC allogéniques, la présence des alloanticorps anti-HLA peut être néfaste. Nos résultats ont montré que les DSA-HLA I spécifiques de l’haplotype des hCPC peuvent induire leur lyse par CDC et ADCC et cette lyse est fortement augmentée par les conditions inflammatoires. L’ensemble de ces résultats indique que les hCPC allogéniques sont des cellules à faible risque immunologique en ce qui concerne la réponse immune innée, par contre une élimination rapide par CDC ou tardive par ADCC des hCPC pourrait se produire chez les patients ayant des DSA-HLA I spécifiques de l’allèle(s) exprimé(s) par les hCPC incitant ainsi le dépistage des DSA-HLA avant l’infusion thérapeutique des hCPC.