Thèse soutenue

Le vélo dans la littérature : les modernités alternatives d'un moyen de transport à propulsion humaine en Grande-Bretagne et en France, 1880 – 1920

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Auteur / Autrice : Una Brogan
Direction : Sara Thornton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères. Langues et cultures des sociétés anglophones
Date : Soutenance le 18/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (Paris ; 2014-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Christine Reynier
Examinateurs / Examinatrices : Sara Thornton, Christine Reynier, Fabienne Moine, Paul Edwards, Nicholas Daly, Jean-Marie Fournier
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabienne Moine

Résumé

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De nombreuses études témoignent des liens qui existent entre les moyens de transport et la littérature, du point de vue du marcheur, du voyageur en train ou de l'automobiliste. À son tour, cette thèse s'interroge sur le vélo, longtemps négligé, en tant qu'objet qui façonne notre interaction avec des textes et propose une interface unique pour appréhender le monde. Cet ouvrage se propose d'étudier le cyclisme utilitaire et récréatif au tournant du XXe siècle dans une sélection de textes en anglais et en français, dont des romans, des récits de voyage et des guides. Il s'agit de démontrer que le vélo est devenu un dispositif privilégié, qui permet de faire bien plus que simplement déplacer des personnages d'un endroit à un autre. Les voyages à vélo deviennent un moyen de structurer les récits, de les ponctuer ou de dépeindre une nouvelle expérience sensorielle et esthétique. Le vélo est une des nombreuses technologies qui ont transformé la vie quotidienne à la fin de l'ère victorienne. La littérature démontre que cette technologie a contribué dans une certaine mesure à l'émergence d'une modernité accélérée, subjective et marchande que John Urry conçoit comme un fondement du XXe siècle. Or cette thèse révèle que depuis ses débuts, le vélo allait à contre-courant de la culture dominante, proposant une modernité alternative qui remettait en question la société bourgeoise, patriarcale et capitaliste. En brouillant les différences entre les classes et les sexes, en proposant une interaction plus responsable et stimulante avec la machine, en permettant une expérience corporelle et sociale de l'espace, le vélo a proposé une route à propulsion humaine vers le progrès.