Auteur / Autrice : | Sylviane Jeanroy-Beretta |
Direction : | Gérard Pommier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Recherche en psychanalyse et psychopathologie |
Date : | Soutenance le 12/11/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Christian Hoffmann |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sidi Askofaré, François Sauvagnat |
Résumé
Dans le champ de l'obésité massive, le corps est otage, l'individu est victime et agresseur. Le regard stigmatisant de l'Autre induit une souffrance psychique indicible par ceux dont le corps est différent de celui attendu dans une conformité imposée par des normes. L'individu, dans une présentification corporelle singulière, est déchiré entre le principe de plaisir offrant la satisfaction pulsionnelle, et le principe de réalité organisant l'indépassable culpabilité. Elle est renforcée par l’atteinte narcissique, majorée par le regard de l’autre, induit la haine de l'image, favorise le silence des affects. Que signifie : fabriquer plus de corps qui se traduit par plus de poids ? Quelle disjonction traverse Ie sujet entre son vouloir et son pouvoir, son savoir conscient et son désir inconscient ? L'étude des rapports ambivalents médecine/culture/norme/oralité aide à entrevoir des hypothèses différentes de celles des TCA classiques. A partir de la clinique, on peut envisager celle d'un état psychique entre deuil et mélancolie. A partir de la pratique en entretien apparait l'opportunité pour le sujet obèse d'engager un mouvement du regard à la parole afin de le dégager de l'entremêlement honte/rejet, et lui rendre une dignité.