Thèse soutenue

Stratégies pour améliorer la fonctionnalité des cellules souches multipotentes dérivées du stroma de la moelle osseuse en ingénierie tissulaire

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Auteur / Autrice : Adrien Moya
Direction : Hervé PetiteDelphine Logeart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Os et articulations
Date : Soutenance le 14/09/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Hématologie, oncogenèse et biothérapies (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de Bioingénierie et Biomécanique Ostéo-articulaires (B2OA) (Paris)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Xavier Holy
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Vanneaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Layrolle, Christophe Chauveau

Résumé

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Les cellules souches multipotentes dérivées du stroma de la moelle osseuse (MSCs) sont des candidates idéales pour des applications en ingénierie tissulaire. Actuellement un grand nombre d’essais cliniques utilisent ces MSCs dans le but de développer des thérapies innovantes. Dans les travaux de cette thèse, nous avons développé deux stratégies de préconditionnement cellulaire dans le but d’optimiser la fonctionnalité des MSCs pour des applications d’ingénierie tissulaire osseuse. La mort massive des MSCs en post-implantation réduit considérablement les bénéfices potentiels de ce type de thérapie. Bien que cette mort massive soit multifactorielle, l’environnement ischémique hostile auquel les cellules doivent faire face une fois implantées semble en être la cause principale. La première stratégie visait à augmenter la survie des hMSCs en conditions ischémiques. Nous avons pu montrer qu’un préconditionnement par quiescence induit une modification du profil métabolique des hMSCs améliorant ainsi leur survie jusqu’à 14 jours dans un modèle d’ischémie in vitro et 7 jours in vivo. Cette modification est caractérisée par (i) une orientation du métabolisme OXPHOS vers un métabolisme glycolytique, et (ii) une activation des voies pro-survie via l’inhibition de mTORC1 et l’activation de l’autophagie. La seconde stratégie visait à induire aux hMSCs un phénotype pro-ostéogène susceptible de favoriser la formation osseuse. Pour cela, les hMSCs ont été prédifférenciées vers la voie adipogénique (AD) ; une voie de différenciation des hMSCs connue pour sa proximité avec la voie ostéogénique. Il s’avère que les hMSCs prédifférenciées (AD+) sont engagées non seulement dans la voie de l’adipogénèse mais aussi dans celle de l’ostéogénèse. Ces hMSCs-AD+ démontrent des potentiels ostéogènes direct et paracrin améliorés, et elles sont capables de former 5-fois plus de tissu osseux in vivo.