Thèse soutenue

"Evolution du délire dans la psychose" : "la certitude délirante, ses failles et perspectives thérapeutiques dans un cas de schizophrénie paranoïde"

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Auteur / Autrice : Jonathan Nicolas
Direction : Gérard Pommier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie. Recherche en psychopathologie et psychanalyse
Date : Soutenance le 12/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Christian Hoffmann
Examinateurs / Examinatrices : Éric Bidaud
Rapporteurs / Rapporteuses : François Sauvagnat, Jean-Michel Vives

Résumé

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Comment comprendre le fait que la réalité délirante du schizophrène puisse à la fois être marquée par une certitude inébranlable mais également que cette réalité puisse se modifier au fil des échanges que nous pouvons avoir avec des patients psychotiques ? N'y a-t-il pas d'ailleurs une contradiction à envisager la possibilité d'une évolution au sein d'une certitude délirante ?Notre thèse cherchera à rendre compte de l'évolution du délire dans la schizophrénie, et plus particulièrement de celle de la certitude délirante qui caractérise ce type de pathologie. Nous nous attacherons à mettre en valeur la fonction de l'adhésion au délire en essayant de comprendre les raisons qui poussent un sujet à croire en une réalité délirante. Après nous être penché sur la manière dont ce phénomène de créance est conceptualisé dans trois disciplines de la pensée (la philosophie, la psychiatrie et la psychanalyse), nous chercherons à montrer en quoi la certitude délirante peut répondre à une nécessité fondamentale de sa construction subjective et comment elle indique une lutte du sujet par rapport au vécu de l'angoisse. Nous mettrons alors en lien cette montée angoissante avec la survenue des fantasmes tels qu'ils peuvent se manifester à l'insu du sujet. Le cas clinique sur lequel nous allons nous appuyer rendra néanmoins compte des limites de cette certitude du délire, celle-ci ne permettant pas au sujet schizophrène de tout à fait se débarrasser de la pensée fantasmatique. L'étude que nous consacrons aux « échecs » de la certitude délirante visera à rendre compte de la fragilité du système délirant et des conséquences de l'intrusion fantasmatique sur le vécu subjectif du sujet psychotique. Notre thèse nous permettra ainsi de mettre en lien les limites de la construction délirante avec l'impossibilité du sujet schizophrène à refouler la poussée fantasmatique, en faisant comme hypothèse que les glissements subies par la réalité délirante seraient une conséquence d'une non prise du nom. En considérant ces éléments de la psychopathologie il s'agira pour nous d'interroger les conditions d'une thérapeutique adaptée à la problématique psychotique.