Thèse soutenue

L'authenticité dans les pratiques de patrimonialisation : sens, statuts et usages

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Auteur / Autrice : Tamara Glas
Direction : Laurent Fleury
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques. Sociologie
Date : Soutenance le 27/09/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de changement social et politique (Paris ; 2014-...)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Bruno Péquignot
Examinateurs / Examinatrices : Mário Canova Moutinho
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Le Marec, Michel Rautenberg

Résumé

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Essentielle au patrimoine, l'authenticité est une notion ambivalente. Son utilisation comme critère place les praticiens face à des difficultés concrètes les forçant à interroger, critiquer, et résoudre ce qui pour eux, fait l'authenticité de l'objet patrimonial qu'il soit monumental, tangible ou intangible. Une approche théorique intra- puis infra- patrimoniale permet de formuler, dans un système organisé, les controverses qu'ils soulèvent puis les réponses que d'autres disciplines apportent. Cette démarche aboutit à une catégorisation de différents « modes d'authentification ». Catégorisation, certes artificielle, mais qui permet d'offrir un outil et un vocabulaire pour distinguer les différentes manières d'envisager l'authenticité dans deux études de cas aux échelles diamétralement opposées : la valorisation de patrimoines indigènes hybrides dans la ville de Sucre en Bolivie, et la mise en œuvre de la liste du patrimoine mondial et la liste représentative du patrimoine immatériel de l'UNESCO. Les différentes manières de combiner ces authenticités témoignent de stratégies d'appropriation ou d'exclusion des patrimoines et de ceux qui les incarnent qui peuvent être décrites comme des jeux d'assemblages et de luttes. L'authentification n'est plus envisagée par les acteurs comme une étude d'experts dont le résultat est un arbitrage définitif, mais elle devient un processus en renouvellement constant dans lequel interviennent des acteurs de plus en plus diversifiés.