Thèse soutenue

Histoire du cinéma thaï de 1945 à 1970 : l'ère des fictions populaires en 16mm

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Auteur / Autrice : Aliosha Herrera
Direction : Nicole Brenez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques et audiovisuelles
Date : Soutenance le 28/11/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Antoine de Baecque
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Brenez, Antoine de Baecque, Gilles Delouche, Gérard Fouquet

Résumé

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Les années 1950 et 1960 apparaissent comme deux décennies d’intense effervescence dans le champ du cinéma thaï. L’adoption, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, du format 16mm par une nouvelle génération de cinéastes donna lieu à l’essor d’une production cinématographique très populaire dans le royaume. Alors que les comédies musicales réalisées par les fondateurs pionniers de la compagnie Phaphayon Siang Si Krung jusqu’en 1941 semblaient promettre la pérenne hégémonie d’un véritable « Hollywood du Siam », ces fictions joyeusement rhapsodiques, filmées avec des moyens de fortune et accompagnées en direct par la légendaire faconde de doubleurs professionnels, rencontrèrent un vaste public de Bangkok aux plus lointains villages de province, dans le cadre de projections en prolongement direct avec les spectacles mixtes d’antan. La disparition accidentelle, le 8 octobre 1970, de l’acteur Mit Chaibancha au cours du tournage d’Insi thong [« L’aigle d’or »] mit cependant un brusque terme à cette expérience, singulièrement tardive, de cinéma oral. La récente constitution d’un fonds d’archives à la Cinémathèque thaï a permis la mise à jour de riches vestiges de cette bien nommée « ère du 16mm ». Cette recherche se propose comme une première tentative historiographique pour exhumer ce patrimoine visuel, à la fois ancré dans la tradition dramatique siamoise et apparu dans le contexte d’une dictature militaire placée sous la complexe influence de son allié américain en ces années de Guerre Froide.