Auteur / Autrice : | Jean-François Poisson-Gueffier |
Direction : | Catherine Croizy-Naquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française du Moyen Âge |
Date : | Soutenance le 25/11/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études du Moyen âge (Paris) |
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) | |
Laboratoire : Centre d'études et de recherches antiques et médiévales (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Mireille Séguy |
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Croizy-Naquet, Mireille Séguy, Francis Gingras, Jean-René Valette, Michelle Szkilnik | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Gingras, Jean-René Valette |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ses principaux lecteurs n’ont cessé de concevoir le Haut Livre du Graal comme un roman des confins de la barbarie. L’éclatement des cadres de l’écriture arthurienne est prégnant dans ses épisodes les plus emblématiques, qui révèlent un hiatus irréductible entre une « haute écriture » et l’exaltation de la matérialité des êtres. Le roman semble soumis à une double postulation vers le haut et le bas, vers les convulsions du monde sublunaire et une mystique aussi présente que ténue. L’étude des manifestations et senefiances de la mort s’applique à saisir l’écriture de cet entre-deux, tout en privilégiant l’approfondissement de deux traits majeurs : la dimension visuelle inhérente à la représentation de la mort et les procédés d’écriture propres à esquisser les linéaments d’une « écriture funèbre ». Le paradigme visuel relaie la puissance évocatoire des morts narrées, tandis que la dominante funeste du récit semble être l’un des gages les plus viables de l’unité d’une œuvre dont les structures narratives se dérobent. Le parcours herméneutique de cette étude considère tout d’abord le vocabulaire de la mort, avant d’aborder les circonstances de l’instant mortel, les deux versants spirituel et temporel de la mort, et le lien toujours puissant qui unit les vivants et les morts. Après des considérations à la fois stylistiques, rhétoriques, historiques et anthropologiques, la deuxième partie déplace vers le champ de la poétique du texte la problématique d’une mort fondamentalement ubiquitaire.