La mise en pièces de l'héritage surréaliste après 1945
Auteur / Autrice : | Christine Clara |
Direction : | Jeanyves Guérin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 09/06/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Claude Hubert |
Examinateurs / Examinatrices : Jeanyves Guérin, Marie-Claude Hubert, Sylvie Jouanny, Marie-Paule Berranger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Claude Hubert, Sylvie Jouanny |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À son retour en France en 1946, André Breton reçoit avec enthousiasme des pièces de théâtre qui parviennent à renouveler les pratiques dramatiques de l'époque. Ionesco, Schehadé, Gracq, mais aussi Adamov, Arrabal, Audiberti, Limbour, Obaldia, Vian et Weingarten, créent entre 1945 et la fin des années soixante des pièces audacieuses qui ont tout pour séduire le chef de file du surréalisme.Même si la plupart des auteurs n'entretiennent qu'un lien tenu voire inexistant avec le mouvement surréaliste, ils héritent de certaines préoccupations du premier surréalisme par le truchement de dramaturges et théoriciens de théâtre (tels que Artaud et Jarry), de penseurs (philosophes ou psychanalystes) mais aussi de metteurs en scènes. Les vingt pièces étudiées ici questionnent l'existence humaine en analysant tantôt la perception de l'absurdité du monde, l'incapacité à communiquer, tantôt la perte des valeurs et de repères, poussant les personnages à s'interroger sur leur identité, leurs souvenirs et leurs désirs.Au-delà de ces réflexions caractéristiques de la production dramatique de l'après-guerre, les dramaturges de notre corpus explorent de nouvelles voies dramatiques. Les uns proposent un travail linguistique qui vise à retrouver la poésie au sein des conversations quotidiennes. D'autres interrogent les certitudes établies par le biais de l'humour et de l'ironie. Enfin, d'autres encore se tournent vers l'exploration de l'inconscient, des rêves et de la folie. Ces trois démarches nées d'initiatives individuelles des dramaturges s'inscrivent dans une esthétique surréaliste, mais il n'est pas sûr qu'elles suffisent à résumer la diversité des entreprises dramatiques ni à définir a posteriori une nouvelle conception du théâtre surréaliste