Thèse soutenue

Expérimenter les dispositifs écraniques, une esthétique du déplacement

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Auteur / Autrice : Carole Nosella
Direction : Christine Buignet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 09/12/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Françoise Parfait
Examinateurs / Examinatrices : Christine Buignet, Éric Valette, Jean-Paul Fourmentraux, Nicole Brenez
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Parfait, Éric Valette

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse se propose de penser l’expérience des dispositifs écraniques à partir de pratiques artistiques contemporaines. Il s’agit d’analyser comment des artistes travaillant à partir d’images appareillées (de l’installation vidéo au cinéma expérimental en passant par le net art) et de leur mise en espace, opèrent des déplacements dans les diverses strates des dispositifs pour proposer des situations esthétiques qui relèvent du hors champ, de l’impensé, du refoulé des dispositifs écraniques fonctionnels, faisant écho aux frictions qui se jouent entre leur mode d’action et notre expérience.Face à la difficulté de définir les dispositifs écraniques de par la multiplicité de leurs formes et de leur usages, il est proposé en premier lieu une réflexion sur la notion de dispositif, corrélée à celles d’écran et de technologie (I). Puis sont considérées les tactiques artistiques permettant de détourner l’impact de ces dispositifs (par l’expérimentation de la mise en défaut, du détournement, de l’appropriation…). S’en suivent cinq mouvements, comme autant de voies de déplacement, qui abordent les dispositifs écraniques selon des entrées différentes : il s’agit de révéler la part d’être de l’appareil par des opérations plastiques et contextuelles (II), de créer des voies de figuration alternatives par et à travers l’interface (III), de détourner la relation physique et émotionnelle entretenue avec l’écran (IV), d’opposer à la mobilité des écrans celles des spectateurs (V), et enfin de confronter les dispositifs écraniques à l’épreuve de l’espace (VI). Un dernier chapitre propose une synthèse de ces déplacements concrétisée par l’analyse d’un projet de création (entrepris parallèlement aux recherches théoriques) où sont mis en œuvre les mouvements précités (VII).Les analyses plastiques sont étayées par des mises en perspective historiques et sociétales, avec une considération particulière pour les questions de réception et d’usage.