Thèse soutenue

Approche écosystémique de l'accueil des enfants en situation de handicap dans les structures de la petite enfance

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Auteur / Autrice : Élodie Fontaine-Benaoum
Direction : Chantal Zaouche Gaudron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 14/10/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Aubeline Vinay
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Zaouche Gaudron, Barbara Ongari, Éric Plaisance
Rapporteurs / Rapporteuses : Barbara Ongari, Éric Plaisance

Résumé

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L’objectif de cette recherche est d’étudier, à partir d’une approche écosystémique (Bronfenbrenner, 1996), l’influence de la fréquentation d’une structure collective de la petite enfance sur le développement socio-affectif des enfants en situation de handicap, sur la qualité de vie de leur famille, et sur les représentations des professionnels. Pour cela, notre échantillon se compose de 48 enfants en situation de handicap (23 filles et 25 garçons), âgés de 11 mois à 4.7 ans et accueillis en structure collective de la petite enfance, de 56 parents (47 mères et 9 pères) et de 79 professionnels. Le développement socio-affectif des enfants a été appréhendé à l’aide d’une observation (Evaluation de la Communication Sociale Précoce, Tourette & Guidetti, 1993) et d’un entretien semi-directif (Vineland Adaptive Behavior Scale, Sparrow, Balla, & Cicchetti, 1984). Les parents ont renseignés deux questionnaires relatifs à leur qualité de vie familiale : le Family Quality Of Life scale (Hoffman, Marquis, Poston, Summers & Turnbull, 2006) et le Family Impact of Childhood Disability (Trute, Hiebert-Murphy & Levine, 2007). Ils ont également répondu à un entretien semi-directif, l'Entretien « R » (Stern, Robert-Tissot, Besson, in Lebovici, Mazet & Visier, 1989) permettant d’investiguer les représentations que les parents ont de leur enfant. Les professionnels ont été interrogés, d’une part à partir d’un questionnaire visant à identifier les valeurs éducatives qu’ils privilégient (CaMIE ; Ramstein, Krucher, El-Najjar, & Pierrehumbert, 2005) et d’autre part, à l’aide d’un entretien semi-directif afin de saisir leurs représentations du handicap et de leur rôle. Enfin, les relations parents-professionnels ont été analysées à travers le Family-professional partnership Scale (Summers et al., 2005) et l’Echelle de collaboration parent-professionnel (Lacharité, Moreau & Moreau, 1999).Nos principaux résultats indiquent que la fréquentation d’une structure collective de la petite enfance permet aux enfants en situation de handicap de maintenir et/ou d’accroître leurs compétences socio-adaptatives. Par ailleurs, plus les enfants mobilisent d’habiletés adaptatives et communicatives, moins les parents rapportent d’impacts négatifs du handicap sur leur vie de famille. Ils manifestent alors davantage de satisfaction dans leur rôle de parents et de bien-être émotionnel. En outre, plus l’enfant rencontre de difficultés au plan socio-affectif, plus les parents expriment d’affects négatifs quand ils pensent à leur enfant ou sont avec lui. Aussi, plus les parents sont satisfaits de leur qualité de vie familiale, plus, d’une part, les descriptions de l’enfant se centrent sur ses compétences et plus, d’autre part, les émotions que les parents déclarent ressentir sont positives. Enfin, les professionnels définissent majoritairement le handicap dans sa dimension médicale mais ne perçoivent pas de différence dans l’exercice de leur rôle que l’enfant soit en situation de handicap ou non.