Thèse soutenue

Atmosphères ressenties, formes empruntées : une lecture ethno-anthropologique et ontologique de l'oeuvre de Jasper Morrison
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Auteur / Autrice : Laurence Mauderli
Direction : Frédéric Guerrin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et sciences des arts
Date : Soutenance le 25/01/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, langages et arts (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Alessandro Zinna
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Guerrin, Michela Deni, Daniel Payot, Pierre Montebello, Cloé Pitiot
Rapporteurs / Rapporteuses : Michela Deni, Daniel Payot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse met en avant une lecture ethno-anthropologique et ontologique de l’œuvre du designer anglais Jasper Morrison.Le parti pris de lier l’ethno-anthropologie (André Leroi-Gourhan) et l’ontologie (Martin Heidegger) à la production morrisonienne, en l’occurrence de meubles, d’objets, d’images et de textes, nous permet de faire émerger quelque chose d’inédit quant à cette figure majeure du design contemporain. En effet, outre le fait que cette thèse examine la tangibilité des liens entre l’esprit et la matière, entre l’homme, l’objet et la civilisation, elle montre aussi à quel point le designer est relié à son contexte d’existence, qu’il crée ou recrée ad infinitum à la façon du design. Ainsi, cette thèse de structure interprétative, met-elle au jour de manière démonstrative la mécanique morrisonienne, qui commence par un travail poético-expérimental conditionné par le désir d’un affranchissement du cadre typologique pour évoluer rapidement vers un respect manifeste de celui-ci. Habité par la question du home, ce « constructeur du nouveau monde » qu’est Morrison, c’est ce que cette thèse démontre, œuvre à travers un design que l’on pourrait qualifier “au-delà du visible” ou dont on pourrait dire qu’il a tendance à se fondre dans la panoplie des formes plutôt qu’à s’en détacher. En effet, le designer, charmé par les « artefacts sans artistes » tente de se rapprocher de ces productions anonymes cherchant à retraiter leur substance, rejouant par le design les ressentis thoreauviens à Walden. Enfin, ce que cette thèse aborde et c’est là encore un nouvel horizon qu’elle ouvre sur la lecture de l’œuvre de Jasper Morrison, c’est la question de l’atmosphère comme démarche et/ou étude prospective du designer dont la production renvoie à une forme de vigilance existentielle de l’homme et par voie de conséquence de l’objet dans le monde contemporain.