Thèse de doctorat en Arts plastiques, musicologie
Sous la direction de Violaine Anger et de Véronique Journeau Alexandre.
Soutenue le 15-12-2016
à l'Université Paris-Saclay (ComUE) , dans le cadre de École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020) , en partenariat avec Synergies langues arts et musique (Évry) (laboratoire) , Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....) (établissement opérateur d'inscription) et de Synergies Langues Arts Musique / SLAM (laboratoire) .
Le président du jury était Jean-Marc Chouvel.
Les rapporteurs étaient Lucie Rault.
En Chine, à partir du XXe siècle, on utilise largement un genre de notation musicale qui représente les sons musicaux par des chiffres indo-arabes. Cette notation est nommée en chinois jianpu, au sens de « notation simple ». En effet, cette notation n’est pas originaire de la Chine, mais vient de l’Occident, plus précisément, de la méthode de Rousseau. En 1742, Jean-Jacques Rousseau avait présenté son projet sur une nouvelle méthode pour écrire la musique, soit une notation chiffrée. Néanmoins la réaction de la société française fut assez froide à son époque. Cette méthode intelligente a été mise de côté par lui-même et la plupart du public en Europe. Heureusement, après un long terme de développement et des voyages dans le monde, cette notation chiffrée a finalement trouvée son public en Chine. Cette thèse s'efforce de découvrir et d’analyser ce phénomène. Pour cela, dans un premier temps la notation chiffrée de la Chine est comparée de façon détaillée avec celle de Rousseau ; puis les notations traditionnelles chinoises ayant existé antérieurement à l'introduction de cette notation en Chine sont présentées ; en dernier lieu, la façon dont le contexte particulier du début du XXe siècle en Chine joue un rôle important dans l'accueil réservé à cette méthode est examinée.
Jean-Jacques Rousseau's reflection on the numerical notation and its reception in China
In China, from the twentieth century, one type of musical notation has been largely used for representing musical sounds by Indo-Arabic numerals. This notation is called Jianpu in china which means "simple notation." Indeed, this notation is not born in China, but comes from the West, precisely, called the Rousseau's method. In 1742, Jean-Jacques Rousseau had presented his project on a new approach for writing music, a numeral notation. Nevertheless, the French society was cold enough for his invention. This intelligent method was put aside by himself and also in most of the public in Europe. Fortunately, after a long period of development and travel in the world, this numerical notation has finally found its audience in China. This thesis strives to discover and analyze this phenomenon. For this purpose, firstly, the Chinese numerical notation will be compared in details with that one of Rousseau; then the traditional Chinese notations existing before this introduced notation are presented; finally, the special Chinese environment of the early twentieth century will be examined, because of playing an important role in the reception of this method.
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Cette thèse a donné lieu à une publication
La réflexion de Jean-Jacques Rousseau sur la notation chiffrée et sa réception en Chine