L’habitat fortifié et fossoyé dans le Vannetais et le Porhoët : étude de la structuration des pouvoirs et du peuplement au Moyen Âge (Xe-XIIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Lucie Jeanneret |
Direction : | Pierre-Yves Laffont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance le 20/01/2016 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Laboratoire : LAHM - Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire | |
Jury : | Président / Présidente : Florian Mazel |
Examinateurs / Examinatrices : Luc Bourgeois, Hervé Mouillebouche | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Marie Flambard Héricher, Philippe Racinet |
Mots clés
Résumé
Les recherches menées ont pour but d’étudier les processus de mise en place des réseaux castraux ainsi que l’impact des résidences fortifiées sur la mise en place et la gestion des nouveaux territoires seigneuriaux émergents au Moyen Âge.L’inventaire réalisé des sites fortifiés et fossoyés des Xe-XIIIe siècles conservés dans les anciens comtés de Vannes et de Porhoët permet d’éclairer ces questions. L’investissement du pouvoir comtal puis ducal sur le littoral notamment montre ainsi les modalités d’affirmation des grands aristocratiques sur leur territoire. L’émergence de nouveaux lignages est manifeste dès le XIe siècle. En marge des possessions ducales, s’implantent alors des vicomtés majeures : celle de Porhoët au Xe siècle, puis celle de Rohan au XIIe siècle au plus tard. L’émergence de ces deux grandes entités entraînede nombreuses recompositions politiques durant trois siècles et c’est finalement tout le processus d’émergence d’une seigneurie qui peut être perçue au travers de la gestion des fortifications. L’inventaire révèle également la grande multiplicité des sites fossoyés, tant dans leur forme que dans leurs usages. Ceux-ci sont des résidences des lignages nobles qui se multiplient à partir du XIIe siècle et présentent des caractères architecturaux multiples qui sont détaillés ici. Ilsparticipent, à leur échelle, à la gestion et au maillage territorial mis en place par les seigneurs châtelains. La documentation écrite et archéologique, complétée par une analyse cartographique, révèle alors une période de gestation des réseaux, castraux et urbains, avant une stabilisation à partir de la fin du XIIIe siècle.