Thèse soutenue

La question de la Nation autrichienne : naissance et développement d’un sentiment national autrichien

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Auteur / Autrice : Coovi Marius Rodrigue Akpadji
Direction : Jürgen Doll
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures étrangères
Date : Soutenance le 07/11/2016
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des mondes anglophone, germanique et roman (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Fritz Taubert
Examinateurs / Examinatrices : Rudolf de Cillia, Denis Bousch
Rapporteurs / Rapporteuses : Herta-Luise Ott

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’histoire de la Première République en Autriche révèle l’attachement de la plupart desAutrichiens à la Grande Allemagne jusqu’à l’avènement de l’Anschluss. En outre, il a souventété dit que les Autrichiens étaient des Allemands. Dans l’espace francophone, il semble peuclair qu’une volonté, d’abord politique, de détachement de l’Allemagne s’est dessinée àl’issue de la Seconde Guerre mondiale, volonté qui s’est transformée en un processus de prisede conscience nationale indépendante.L’émergence et le développement d’une conscience nationale autrichienne aboutissent à unenation autrichienne libre et indépendante dans le contexte de la Deuxième République. Denombreux résultats de sondages, suivant une logique chronologique, retracent l’évolution decette conscience nationale, ce qui vient en complément d’analyses de l’histoire politique etsociale de l’Autriche d’après-guerre jusqu’à nos jours. Ce processus est observé aux niveauxdes acteurs politique, de la population et des régions. En analysant ce phénomène de prise deconscience et son développement à divers niveaux, on finit par conclure que certainespersonnalités emblématiques, à l’instar du chancelier Kreisky, ont largement contribué à laconsolidation de ce sentiment national au travers d’une politique intérieure et extérieurequ’elles ont su mettre en place. De plus, on constate que des facteurs non négligeables telsque la Sozialpartnerschaft (partenariat social) et la Proporzdemokratie (démocratie à laproportionnelle) ont également contribué à l’affermissement de ce sentiment. Par ailleurs, l’onobserve aussi que ce processus d’identification nationale fut soumis à rude épreuve par deséléments nationaux-allemands, sous la bannière d’autres figures politiques comme JörgHaider, aussi charismatique que controversé. Malgré tout, l’adhésion à la nation autrichienne,précédée d’une prise de conscience nationale autrichienne, fut totale. Le décalage estégalement perceptible entre les trois niveaux précités que sont la politique, la population et lesrégions. Par exemple, l’adhésion à la nation autrichienne a été de durée variable selon lesrégions. Le suivi de l’évolution de ce sentiment national au profit de l’émergence d’une nationautrichienne constitue l’élément capital de ce travail.