Thèse soutenue

Institutions, inégalités et croissance économique : quelles interactions dans les pays d'Afrique Sub-Saharienne?
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Auteur / Autrice : Naïmbayel Djékondé
Direction : Jamal Bouoiyour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie
Date : Soutenance le 22/04/2016
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques)

Résumé

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Le concept de gouvernance appréhendée par la Banque mondiale au milieu des années 1980, apparaît comme une préoccupation majeure au niveau de l’analyse du développement économique. Il est de plus en plus présent dans les débats sur la recherche de solides fondements de la croissance économique, notamment la croissance économique de long terme dans les pays en voie de développement. La résurgence de la pauvreté après la mise en œuvre des programmes d’ajustement structurel, la persistance des inégalités en Afrique subsaharienne, l’importance des ressources naturelles dont dispose ces pays, et la volonté manifestée récemment par les Chefs d’Etat de ces pays, d’engager leurs pays respectifs à l’initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE), suscitent de nombreux enjeux, auxquels seule leur capacité à conduire la bonne gouvernance leur mettra en position de réaliser une croissance économique capable de réduire les inégalités. L’objectif principal de cette thèse est d’analyser le rôle des institutions dans la détermination de la croissance économique en Afrique au Sud Sahara et en diagnostiquant l’influence d’autres variables anthropo-sociologiques telle que la fragmentation ethnique sur la trajectoire de la croissance économique. En utilisant des techniques économétriques et statistiques adéquates et pertinentes, nous arrivons dans un premier temps à montrer qu’il existe une relation positive et très significative entre l’ensemble des variables de gouvernance (Ecoute des citoyens et reddition des comptes ; Stabilité politique et absence de violence ; Efficacité des pouvoirs publics ; Qualité de la réglementation ; Règle de Loi ou Etat de droit ; Maitrise de la corruption) et le taux de croissance du PIB par tête des pays en Afrique au Sud du Sahara. De plus, Cette croissance du PIB par tête est beaucoup plus importante pour les pays colonisés par l’Angleterre et moins favorable pour ceux colonisés par la France. On est tenté à ce stade de l'analyse de lier la qualité des institutions des pays africains à celle des pays colonisateurs. Dans un second temps, l’étude a révélé qu’il n’y a pas de relation linéaire entre le taux de croissance du PIB par tête et les variables mises en évidence. De plus, en présence de la variable« Ethnie », les variables de gouvernance n’ont pas d’influence fondamentale sur la croissance économiquedes pays en Afrique au Subsaharienne. Néanmoins, une relation positive et très significative entre la variable « Ethnie » et le taux de croissance du PIB par tête a été mise en évidence. Enfin, ce travail nous a permis d’apprécier la qualité des institutions et des systèmes de contre-pouvoir notamment l’implication des Organisations de la Société Civile dans la définition et la mise en œuvre des politiques et programmes de développement au Tchad à partir de l’analyse de l’état de la gouvernance économique et financière.