L'exotisme : un art du débordement
Auteur / Autrice : | Sylvie Castets |
Direction : | Bernard Lafargue |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'art et esthétique |
Date : | Soutenance le 30/06/2016 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques) |
Résumé
L'art actuel est fait, pour partie, de mobilités et de formes si diverses, que d'après certains critiques et commissaires, tels que Jean-Hubert Martin ou Bao Dong, la sensation d'exotisme existe encore. On peut d'ailleurs s'étonner, qu'à l'heure de la globalisation, elle soit toujours aussi vivace. Elle l'est effectivement ; mais elle est aussi distincte de ce sentiment particulier qui offrait aux voyageurs occidentaux du XVIII et XIX èmes siècles, l'assurance de leur supériorité. Victor Segalen a, en effet, donné à l'exotisme une autre définition, chargée, celle-là, de valeurs esthétiques et éthiques. Par exotisme, il ne s'agissait donc plus de qualifier une chose, une région ou encore un être, mais d'envisager une expérience profonde de la différence perçue comme étant irréductible. Quant au monde de l'art, il s'est laissé pénétrer d'exotismes et a produit une multitude d'oeuvres, provoquant, à leur manière, des débordements de différentes natures. Il s'agira dans cette recherche d'en analyser les caractéristiques et les enjeux, en prenant pour prétexte l'étude des constituants plastiques d'un tableau peint. Le jeu des analogies entre les espaces – réels ou représentés – permettra ainsi de dégager, dans le détail, certains aspects d'une géo-esthétique, et de manière plus générale, de rendre manifeste le fait qu'il n'y a pas un, mais des mondes de l'art.