Auteur / Autrice : | Emmanuelle Faure |
Direction : | Gérard Salem, Stéphane Rican |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 12/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces (Nanterre ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Vieillard-Baron |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Salem, Stéphane Rican, Hervé Vieillard-Baron, Louise Potvin, Sylvie Fainzang | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Louise Potvin, Yves Raibaud |
Mots clés
Résumé
Dans quelle mesure le concept de genre constitue-t-il une clé de lecture pertinente aux rapports entre dynamiques territoriales et dynamiques sanitaires ? Cette thèse propose de répondre à cette interrogation en analysant la participation au dépistage organisé du cancer colorectal et sa promotion dans les Hauts-de-Seine (92). Les villes de Boulogne-Billancourt et de Gennevilliers, ainsi que deux quartiers populaires de chacune d’elles sont comparés à partir de données quantitatives (taux de participation au dépistage) et qualitatives (observations, entretiens semi-directifs). Il apparaît que les disparités spatiales (inter ou infra-communale) et sexuées de participation au dépistage du cancer colorectal se déclinent différemment selon les territoires étudiés et ne reflètent pas l’inégale répartition spatiale des classes sociales. L’analyse des trajectoires de recours au médecin généraliste, acteur clé du programme, révèle des représentations et pratiques territoriales spécifiques aux contextes gennevillois et boulonnais, mais aussi aux hommes et aux femmes de ces espaces. L’étude de la promotion de ce dépistage permet de mieux comprendre les modes d’organisations et de développement des communes et quartiers ciblés (types et réseaux d’acteurs politiques, professionnels ou associatifs). Elle révèle également la nécessité de prendre en compte le genre dans l’analyse des déclinaisons locales d’une politique nationale de santé publique. Enfin, les représentations et les pratiques des médecins généralistes s’ancrent dans des parcours professionnels, des normes sociales dominantes et des dynamiques territoriales originales.