Thèse soutenue

L’École de Paris, une histoire sans histoire ? : l’Art à Paris de 1945 à 1980

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Auteur / Autrice : Sandrine Hyacinthe
Direction : Thierry Dufrêne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 08/07/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Arnauld Pierre
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Dufrêne, Arnauld Pierre, Paul-Louis Rinuy, Richard Leeman
Rapporteurs / Rapporteuses : Paul-Louis Rinuy

Résumé

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La Nouvelle École de Paris est un objet à géométrie variable de l’histoire de l’art. Plus qu’une école nationale, elle est un concept résultant de la somme des discours qui n’ont de cesse de la définir de 1945 à 1980. L’École de Paris est une zone de transformation permanente au gré des projections et des interprétations des acteurs du monde de l’art (critiques, galeristes, artistes et historiens) ainsi que des intervenants extérieurs (politiques, milieux économiques). Chaque partie en a une lecture personnelle.Cette thèse, articulée en deux volets, revient sur les origines de ces interprétations contradictoires. Ainsi, la première partie concerne les lectures contemporaines de la Nouvelle École de Paris de 1945 à 1955. Cette période qui s’étend depuis la Libération de la France jusqu’au début de la guerre froide, revient sur les conditions d’émergence de la Nouvelle École de Paris et analyse les différentes acceptions qu’elle revêt. Le deuxième volet, intitulé l’École de Paris face à son histoire de 1955 à 1980, se concentre sur les réécritures de l’histoire de l’art. Au milieu des années 1950 la Nouvelle École de Paris atteint une stabilité qui relance la modernité et permet de réaffirmer la place de la France sur la scène internationale. Néanmoins, le modèle qui s’impose alors, va être fortement contesté tant au niveau national qu’international, alors que jusqu’ici l’École de Paris avait imposé un modèle historiographique basé sur la continuité des avant-gardes historiques françaises. À la fin des années 1960, l’école parisienne devenue trop embarrassante dans un monde de l’art internationalisé, devient un enjeu de relecture. L’histoire de l’art qui s’écrit dans les années 1970, frappée par la crise de l’avant-garde, réévalue les termes de son passé moderniste et ceux de la tradition nationale française. Il s’agit alors de déterminer la place et le rôle de l’École de Paris au sein du programme de refondation des politiques culturelles et de l’historiographie qui s’écrit de 1960 à 1980. Bien qu’officiellement condamnée, certains aspects de l’École de Paris entrent pourtant en résonnance avec la néo-avant-garde qui se développe entre 1970 et 1980, permettant de repenser et de dépasser les blocages engendrés par les définitions paradoxales de l’École de Paris.