Thèse soutenue

Les officiers français : constitution et devenir de leurs collections africaines issues de la conquête coloniale

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Auteur / Autrice : Olivier Banguiam Kodjalbaye
Direction : Didier Musiedlak
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 19/05/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Forcade
Examinateurs / Examinatrices : Didier Musiedlak, Olivier Forcade, François Cochet, Olivier Dard
Rapporteurs / Rapporteuses : François Cochet, Olivier Dard

Mots clés

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Résumé

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Consacrée aux collections africaines des officiers coloniaux français, cette recherche soulève la question de l’exploration et de la conquête de l’Afrique à la fin du XIXè siècle et au début du XXè siècle. Parmi les explorateurs envoyés par les pays européens pour coloniser les populations africaines figurent des hommes de couches sociales et de professions différentes. On peut citer, par exemple, les missionnaires, les administrateurs, les militaires. Il est privilégié ici l’étude de l’action coloniale des officiers français engagés dans une série de régions (Mali, Sénégal, Congo, Tchad, République Centrafricaine…). Lors des missions d’exploration, ces hommes y découvraient un éventail d’objets (armes, instruments de musique, objets d’utilité quotidienne, objets rituels…) qu’ils collectaient sous l’incitation des instructions reçues en France avant leur départ. Il convient d’étudier les provenances géographiques et les conditions d’acquisition de ces objets afin de dégager la particularité des collections rassemblées par les officiers. Au terme de leurs périples, ceux-ci rapportaient en France ces collections qu’ils offraient aux musées comme le Musée de l’Homme et le Musée de l’Armée. Aujourd’hui, le Musée du Quai Branly conserve de précieux dossiers sur ces militaires (Archinard, Brazza, Marchand, Tilho…) ainsi que les traces de leurs dons. Après avoir répertorié environ 1500 objets dont l’histoire est indissociable à celle de la colonisation de l’Afrique, on déduit que ces oeuvres constituent un véritable héritage colonial permettant d’analyser la vision européenne et la perception des militaires français par rapport à la culture matérielle africaine. Par ailleurs, l’étude de cet acquis colonial peut révéler le degré de civilisation des populations locales qui avaient fabriqué et utilisé les articles concernés à la fin du XIXè siècle et au début du XXè siècle