Thèse soutenue

Marx, ontologie sociale et critique du capitalisme : une lecture des manuscrits économico-philosophiques de 1844

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Frédéric Monferrand
Direction : Stéphane Haber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 08/04/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...)
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Renault
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Haber, Emmanuel Renault, Franck Fischbach, Étienne Balibar, Christophe Bouton
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Fischbach, Étienne Balibar

Résumé

FR  |  
EN

À quel type d’ontologie fait-on appel lorsqu’on affirme que le capitalisme est une forme d’organisation sociale spécifique et historiquement dépassable ? C’est pour répondre à cette question que nous entreprenons dans cette étude une lecture des Manuscrits économico-philosophiques de 1844. À partir de l’analyse de leur contexte jeune-hégélien d’élaboration comme des enjeux de leur réception dans le marxisme, nous soutenons la thèse selon laquelle Marx s’appuie dans ces manuscrits sur une description critique de l’expérience de l’aliénation pour développer une ontologie processuelle de la société. Cette ontologie conjugue une théorie des formes aliénantes qui structurent le monde social (argent, division du travail, propriété privée) à une théorie du contenu aliéné sous ces formes (forces et objets essentiels, nature et être générique). Le modèle critique qui se dégage ainsi – que nous proposons de qualifier de « critique ontologique du capitalisme – a produit de profonds effets sur les différentes tentatives accomplies, de Herbert Marcuse à Louis Althusser et de Georg Lukács à Antonio Negri, pour conférer au projet d’une transformation radicale de la société l’ontologie qu’il mérite. Et c’est par l’évaluation de ces effets qu’il est possible de poser à nouveaux frais la question des ruptures et des continuités entre les Manuscrits de 1844 et Le Capital.