Thèse soutenue

Pygmalion, un mythe génésiaque. Conceptions et représentations du pouvoir créateur

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Auteur / Autrice : Bianca Puyôou
Direction : Bernard FrancoMichael WetzelMichela Landi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 14/12/2016
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität (Bonn, Allemagne), Università degli Studi di Firenze
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Florence Fix
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Franco, Michael Wetzel, Michela Landi, Anne Simon, Hugues Azerad

Résumé

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Ce travail herméneutique interdisciplinaire où littérature et philosophie intimement s’entremêlent et dialoguent avec les sciences dites dures, s’est tout d’abord employé à définir la notion de mythe comme type de récit littéraire illustrant une prise de position quant à une question métaphysique et a révélé le récit ovidien de Pygmalion comme un mythe génésiaque au cœur duquel se trouve l’homme. Cheminant du XVIIIe au XXe siècle au fil de l’histoire des idées européennes, il s’est ensuite arrêté sur les différentes productions littéraires allemandes, françaises et italiennes réinvestissant le mythe à la lumière de la problématique dégagée du texte mère : celle de l’ampleur du pouvoir créateur de l’homme, afin d’en extraire les caractéristiques communes. Dans leur traitement de l’eros et de l’art, ces dernières posent un rapport à autrui et au monde orienté vers une dynamique de création se réalisant à travers un processus analogue, reposant sur les représentations ainsi que l’implication et les dispositions mentales et personnelles du sujet, l’extase, la volonté et la foi. Forts de leurs enseignements et de ce constat, il s’est à son tour emparé de cette question à travers l’élaboration d’un mythologisme anthroposophique convoquant des découvertes ayant eu lieu au XXIe siècle dans le domaine des neurosciences, de la physiologie, de la sémiostylistique, de l’éthique et de l’esthétique. Ce système de pensée, dans une quête de compréhension de ce processus créatif, a mené à la redéfinition d’un Homme alors compris comme essentiellement mû par un instinct représentationnel, un mouvement plasmateur, évoluant entre Créativité, Plaisir et Beauté, à travers l’exercice duquel il réalise sa Liberté.