Thèse soutenue

Les espaces de la mort à Beyrouth. Entre frontières, structuration et fragmentation de l’espace géopolitique
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Auteur / Autrice : Germaine Abdel-Hay
Direction : Michael F. Davie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie politique, culturelle et historique
Date : Soutenance le 12/12/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Espaces, nature et culture (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Paul Bord
Examinateurs / Examinatrices : Youssef Diab, Riva Kastoryano, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Georges Prévélakis

Résumé

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Cette thèse porte sur l’étude des frontières et des limites qui marquent les rapports entre les morts et les vivants dans la ville en général, et plus particulièrement à Beyrouth, ville multiconfessionnelle. Elle pose la question de la nature des espaces, places et territoire de la mort, inscrite dans ses formes les plus concrètes : les cimetières, et les limites qu’ils entretiennent entre eux d’une part et avec la ville, d’autre part. Elle décrit leur impact sur l’organisation spatiale au sein de la ville tout en interrogeant les stratégies et les enjeux adoptés par chaque groupe pour affirmer sa présence face aux autres.Notre choix s'est porté sur la ville de Beyrouth parce que cette dernière présente une histoire sociale, culturelle, religieuse et urbaine riche et particulière, et a subi des changements démographiques, urbanistiques et paysagers radicaux au cours de l’Histoire et surtout durant les dernières années de guerre (1975-1990) et de l’après-guerre. Après les différents conflits, les espaces de la mort, par leur emplacement et les limites qu’ils entretiennent entre eux et avec la ville, constituent une véritable césure physique et symbolique, conditionnée par les appartenances politiques, sociales ou religieuses. Ces espaces semblent être instrumentés par les vivants pour justifier leurs positions spatiales ou s’arroger le droit d’occuper tel lieu. Dans ce cas, les cimetières constitueraient de véritables enjeux, aux implications diverses, qui peuvent aller jusqu'à fragmenter et restructurer le paysage urbain d’une ville. À Beyrouth, suite aux différentes guerres, le lien est manifeste entre la géographie de la mort et la géopolitique.