Thèse soutenue

L’Europe et l’acier (1929-1939). L’invisible république des maîtres de forges au temps des cartels : mythes et réalités

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Auteur / Autrice : Paul Feltes
Direction : Éric Bussière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des relations internationales
Date : Soutenance le 15/10/2016
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Stanislas Jeannesson
Examinateurs / Examinatrices : Éric Bussière, Charles Barthel, Laurent Warlouzet

Résumé

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Fondée en 1926, la première Entente internationale de l’acier (EIA) était impuissante à contrôler le développement de nouvelles capacités de production dans les pays membres. Les groupes sidérurgiques nationaux réunis dans l’EIA se partageaient des quotas de production. Fin 1929, les maîtres de forges sont convaincus que l’EIA ne peut survivre qu’en passant à une réglementation des exportations. Ils lancent l’entreprise des Comptoirs internationaux d’exportation dont la mise en route s’avère aussi difficile que leur fonctionnement ultérieur. Ils échouent après quelques mois seulement (été 1930). En mars 1931, la première EIA cesse de fonctionner. On assiste alors à un déchaînement sans précédant de la concurrence. Les prix s’effondrent. Les dirigeants des firmes sidérurgiques cherchent alors le salut dans une nouvelle entente internationale. Les tractations aboutissent à la création de la seconde EIA (février 1933) qui, à l’opposé de la première, est axée sur un partage des seules exportations. Elle est coiffée d’une demi-douzaine de Comptoirs de vente internationaux qui règlementent les ventes à l’exportation. En même temps, on note une tendance très nette à la protection mutuelle des marchés intérieurs au sein de l’EIA. Le dépouillement d’une documentation abondante et inédite nous a permis d’analyser le dynamisme interne, les effets et les limites de l’EIA au cours des années trente.