Louis de Bonald homme politique, de la fin de l’Ancien Régime à la monarchie de Juillet. Modernité d’une métaphysique en action face au réel historique
Auteur / Autrice : | Flavien Bertran de Balanda |
Direction : | Jacques-Olivier Boudon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 12/09/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Boutry |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Chaline, Gérard Gengembre, Emmanuel de Waresquiel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
On retient généralement de Louis de Bonald (1754-1840) la paternité d’une doctrine contre-révolutionnaire, comme son rôle de chef spirituel des ultras sous la Restauration. Une relecture de l’œuvre du philosophe, confrontée à des sources moins étudiées (articles de presse, opuscules, discours parlementaires, correspondance), mais surtout complétée par un matériau inédit (dont des extraits sont produits en annexes) a permis une approche transversale de la vie et de la carrière de cet homme politique au sens le plus contemporain du terme : de la fin du règne de Louis XV à celui de Louis-Philippe, ce métaphysicien à la théorie globalisante (on a pu le considérer comme le père de la sociologie) a sans cesse mobilisé cette dernière pour agir sur le réel historique, tout en l’enrichissant, voire la redéfinissant progressivement. Induisant une méthode pluridisciplinaire et s’inscrivant dans une chronologie vaste, ce travail a tenté de déconstruire l’image stéréotypée d’un penseur figé dans la nostalgie d’un Ancien Régime dont il aurait souhaité le retour, et dont la postérité se cantonnerait aux divers courants conservateurs ultérieurs. Personnage de son temps, s’inscrivant pleinement dans le propos régénérateur de l’époque post révolutionnaire, Bonald se présente au contraire sous une facette inattendue, celle d’une incontestable modernité : de l’âge romantique à l’âge industriel, les questions qu’il pose à son temps, et, partant, au nôtre, sont bien souvent terriblement actuelles. Quant à ses réponses, elles nous ont conduit à suggérer des pistes d’interprétation nouvelles autour de concepts tels que ceux de contre-utopie ou encore de contre-subversion. Bonald, en somme, est tout autant moderne dans son rapport à son siècle que dans sa dimension atemporelle, qu’on pourrait qualifier d’intempestive.