Thèse soutenue

Des dispositifs de contrainte : iconologie interartiale et vidéoludique des corps monstrueux
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Auteur / Autrice : Guillaume Baychelier
Direction : Isabelle Rieusset-Lemarié
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et Sciences de l'art. Esthétique
Date : Soutenance le 21/06/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris)
Jury : Président / Présidente : Catherine Chomarat
Examinateurs / Examinatrices : Carole Talon-Hugon, Olivier Schefer

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La contrainte positive de Barney permet d’'aborder la capacité du dispositif à produire des usages qui, parce que contraints, s'avèrent féconds. Les corps monstrueux sont analysés dans le genre vidéoludique horrifique à partir de cette problématique de la fertilité artistique des dispositifs de contrainte développant une nouvelle approche iconologique tant des enjeux de la relation vidéoludique à l'image que du pouvoir générateur des monstres. Les dispositifs sont conçus comme parcours dont la spatialité est étroitement liée aux idées de clôture et d'obstacle. En écho à Jankélévitch, ces entraves se constituent en organes-obstacles engageant à une pratique où le malgré est paradoxalement le grâce-à. Le recours à l'entrave est souhaité en vue d'un processus génératif ne pouvant prendre corps qu'au risque de l'épreuve d'un déplaisir, d'une «horreur délicieuse» engageant à approfondir l'affinité entre le sublime et la façon dont les dispositifs de contrainte se constituent à travers l'expérience de plaisirs négatifs, d'une disconvenance conduisant selon Schiller à une convenance supérieure. Au-delà de la conjuration de la stupeur horrifiée, par l'artialisation de l' image, l'ouverture iconologique interartiale (picturale, vidéoplastique...) et mythologique permet la mise à jour heuristique de la genèse du monstrueux par un dispositif de contrainte (Tête de Méduse, Rubens) et de la résistance par impossibilité de la capture (Protée) qui conduit à examiner les dispositifs irréductibles à !'enclosure et la question de l'absence de contrainte comme contrainte paradoxale, induisant l' exercice de la mètis qui permet d'éviter l'achoppement dans le clos comme la perte dans l'ouvert.