Thèse soutenue

Une histoire de la mémoire sportive en France au XXè siècle : l'individu, le groupe, le mouvement

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Auteur / Autrice : Louis Violette
Direction : Michel Dreyfus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 17/03/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Patrick Éveno
Examinateurs / Examinatrices : Michel Dreyfus, Luc Robène
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Bouneau, Paul Dietschy

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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A travers l’historiographie du XXe siècle, Pierre Nora et Paul Ricoeur, entre autres, font le constat d’une croissance accélérée des problématiques mémorielles dans la société française, aux portes du IIIe depuis notre ère. Les décloisonnements sociaux et l’accélération du Temps ont œuvré à la mise à distance de l’histoire traditionnelle, au profit d’une appropriation mémorielle polyphonique des enseignements du passé. Enfant de l’ère industrielle, le sport contemporain s’est construit en miroir de la société qui le porte. Apanage des élites au croisement du XIXe et du XXe siècle, le sport est un phénomène de société hégémonique et transversal cent ans plus tard. Sa progressive ascension en France est le fruit de mutations constantes, de l’amateurisme coubertinien au professionnalisme marchand, de l’échelle identificatoire locale au prisme mondialisé. Le sport est à la fois un laboratoire et un observatoire de la société. L’émergence du spectacle sportif de masse à partir des années 1980, savamment orchestré par la télévision, ses enjeux économiques et ses soutiens financiers, ainsi que soutenu par la démocratisation de la pratique et de l’émotion sportive, favorise l’avènement d’une conscience sociale du sport en France. La multiplication des représentations sportives s’accommode d’une course à la modernité de plus en plus marquée. Cependant, la diversification du rapport au passé sportif engendre consubstantiellement une tentative de réappropriation collective de l’histoire du sport, à la lumière d’une continuité plurielle de sa signification à travers les temps. Cette visée patrimoniale définit une nouvelle étape vers l’âge de mémoire du sport français.