Thèse soutenue

L'expansion urbaine de Damas extra muros depuis l'époque seldjukide jusqu'à la fin de l'époque mamelouke : l'exemple de quartier d'al-Midan

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Auteur / Autrice : Bassam Dayoub
Direction : Alastair Northedge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 21/10/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Dorothée Sack
Examinateurs / Examinatrices : Alastair Northedge, Brigitte Marino
Rapporteurs / Rapporteuses : Randi Deguilhem, Jean-Michel Mouton

Résumé

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Le quartier d'al-Mïdan est un exemple judicieux pour présenter l'histoire et le développement de l'expansion urbaine extra-muros de la ville de Damas. En effet, son expansion s'est poursuivie sans interruption au fil des siècles. Longeant la Rue principale vers la Terre Sainte, l'Égypte et la Palestine, ce quartier a été divisé en trois parties (Nord, Centre et Sud) afin d'en faciliter son étude. Le quartier s'est développé à partir des villages des premières tribus arabes installées aux alentours de la muraille (VIIe et VIII siècle). La partie Nord a été le premier secteur du quartier à connaître un vrai essor dans son urbanisation jusqu'à l'époque ayyoubide (570-658/1174-1260) où le Musalla a été transformé en mosquée (en 606/1211) et où la partie centrale a connu un noyau d'urbanisation. A l'époque Mamelouke (658-923/1258-1516), le village al-Qubaybat est apparu dans le Sud avec sa mosquée, la Mosquée al-Karïmï (en 718/1318). Par la suite, la Mosquée de Manjak a été érigée (avant 826/1423) dans le secteur Central qui a intégré la partie Nord. Suite à cela, al-Qubaybat a perdu son indépendance en intégrant l'unité spatiale du quartier avant l'arrivée des ottomans (en 923/1516). L'étude architecturale de l'ensemble des monuments du quartier d'al-Mïdan révèle une identité spécifique avec, d'une part, l'absence totale de madrasa et, d'autre part, la présence de mausolées mamelouks à deux coupoles. Par ailleurs, le quartier présente le seul exemple dans l'architecture damascène d'un édifice proche du type« sabïl- maq'ad », bien connu au Caire d'époque mamelouke. Les sources historiques et les documents écrits des archives fournissent des listes importantes de monuments du quartier disparus de nos jours. Cela s'ajoute à la liste issue des travaux sur le terrain et permet d'avoir une vue plus complète sur l'histoire de l'urbanisation du quartier. La société a été composée de plusieurs classes: les notables (al-Kubartiou al-A 'yiin) qui ont collaboré avec les militaires pour contrôler les peuple (al-'Amma), sans oublier les grand commençants et les milices locales appelées « al-Zu 'ur ». Le pouvoir était représenté par un walï, qui avait la responsabilité de le contrôler, d'y maintenir l'ordre et de collecter les impôts. Ce dernier était soutenu dans sa mission par deux autres personnages : le Shaykh al-hara, qui en général était choisi par le pouvoir parmi les élites ou les personnes puissantes du quartier, et le 'Arif al-hara, qui était un des chefs des milices locales « al-Zu 'ur ».