Thèse soutenue

La crise de la civilisation selon Raymond Aron à travers l'exemple européen

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Auteur / Autrice : Olivier de Lapparent
Direction : Robert Frank
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des relations internationales
Date : Soutenance le 25/11/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Laboratoire : Identites- relations internationales et civilistions de l'Europe / IRICE
Jury : Président / Présidente : Jean-François Sirinelli
Examinateurs / Examinatrices : Robert Frank, Laurence Badel, Sylvain Schirmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Bussière

Résumé

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Le déclin de l'Europe au XXe siècle est un fait incontestable. Peut-on ou doit-on franchir le pas et affirmer que l'Europe, comme civilisation, est condamnée à la décadence? Raymond Aron a analysé durant plus de 50 ans l'évolution de l'Europe à travers ses différentes facettes : idée, construction institutionnelle, sentiment. Il affirme la crise de l'Europe, comme crise de civilisation, pour mieux la combattre. L'Europe a un avenir à condition de penser son Histoire. L'Histoire n'est ni la promesse d'un progrès certain ni la condamnation définitive à la décadence. Le réalisme aronien souhaite éviter deux extrêmes : le moralisme et le cynisme. La proposition de cette thèse est l'introduction du terme «oscillation» entre déclin et vitalité historique : de la décadence au déclin, du déclin à la crise, de la crise au conflit, du conflit à la vitalité, de la vitalité à la créativité et de la créativité à l'action. L'oscillation doit mettre en tension l'Europe pour passer de la crise à la métamorphose. La vertu est le chaînon manquant entre déclin et vitalité historique. Elle permet à la tension de revenir à un point d'équilibre. L'accomplissement de la vertu met en pratique la potentialité, la réponse au défi, l'engagement et la vitalité historique. La survie de la civilisation européenne tient en cette ligne de crête fragile mais tremplin vers un renouveau.