Thèse soutenue

La littérature britannique et les milieux artistiques français ( 1789-1830). Réception, traduction, création : l'invention d'un imaginaire romantique

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Auteur / Autrice : Gilles Soubigou
Direction : Éric Darragon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 24/06/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l'art (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire culturelle et sociale de l'art (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : France Nerlich
Examinateurs / Examinatrices : Éric Darragon, Bertrand Tillier, Pierre Wat, Stephen Bann, Yann Tholoniat
Rapporteurs / Rapporteuses : Bertrand Tillier

Mots clés

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Résumé

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Lieu commun au sein de l’historiographie de ce courant artistique et littéraire. En déplaçant le curseur chronologique pour étudier la période comprise entre 1789 et 1830, c’est-à-dire entre la fin de l’anglomanie d’Ancien Régime et la date consacrée du triomphe romantique en France, cette thèse s’intéresse aux conditions d’apparition de centaines d’œuvres empruntant leur sujet à un corpus d’une quarantaine d’auteurs britanniques, de Macpherson et Smith – qui dévoilent Ossian à l’Europe –, à Byron,Walter Scott et Shakespeare. Nombre de ces œuvres ont pu être localisées, ou sont connues par divers témoignages, et leur étude permet de constater l’hétérogénéité des profils, des formations, des styles et des motivations des artistes français ou présents sur le sol français qui s’intéressent à ces textes. En appliquant un schéma d’analyse conçu grâce à des outils forgés par les études de réception, les théories de la traduction ou la littérature comparée, il est possible de déterminer que la réception de textes littéraires dans les arts visuels procède en quatre temps distincts : diffusion, transposition, appropriation et répercussions. En étudiant chacune de ces phases et en replaçant la production des artistes en regard des enjeux socioculturels et économiques de leur temps, il en résulte moins une image d’Épinal d’un certain romantisme « frénétique » qu’un instantané de la profonde complexité de la scène artistique du temps, qui voit naître à la fois un imaginaire romantique et un romantisme imaginaire.