Thèse soutenue

Liquidité dans le secteur bancaire
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Laurent Salé
Direction : Franck Bancel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 24/11/2016
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Management Panthéon-Sorbonne (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement associé : ESCP Europe (2009-....)
Laboratoire : ESCP Europe (2009-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Paul Laurent
Examinateurs / Examinatrices : Franck Bancel, Laurent Quignion
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Alexandre, Alexis Collomb

Résumé

FR  |  
EN

Comme un déterminant de la survie d'une banque durant la crise financière de 2007/2008, la liquidité dans le secteur bancaire a depuis récemment représenté un défi pour les communautés financières et universitaires. Les trois articles présentés dans cette thèse portent sur les deux principales facettes de la liquidité dans le secteur bancaire: la détention d'actifs liquides (à savoir, la trésorerie et les ressources assimilées) et le processus de création de la liquidité dans les banques utilisé pour financer des prêts. Comme on le verra dans les articles, ces deux aspects de la liquidité peuvent être considérés comme les deux faces d'une même pièce. Je reconnais que la liquidité dans le secteur bancaire est liée à la création monétaire; cependant, cette thèse se concentre sur les deux précités aspects de la liquidité. Tout d'abord, cette introduction présente comment le concept de la liquidité a évolué dans la pensée économique dominante. La seconde partie considère le renouveau de la détention de cash qui a été observée depuis la crise financière de 2007/2008 dans le secteur bancaire. La troisième section examine les propriétés de liquidité. La quatrième section explore ce que nous ne savons pas sur la liquidité. La cinquième section identifie et sélectionne trois problèmes fondamentaux relatifs à liquidité et qui sont analysés dans les trois articles présentés dans thèse. La sixième et dernière section présente la méthodologie utilisée dans les trois articles pour répondre à ces questions. Chapitre 1 : “Why do banks hold cash ?". La détention de cash et assimilé cash par les banques détiennent est devenue un enjeu majeur depuis la crise financière de 2008 qui a démontré que la trésorerie retenue est un déterminant majeur dans les chances de survie des banques. Cet article examine les déterminants de la détention de cash banque en utilisant des données internationales pour la période 1981-2014. Sur la base d'un grand échantillon, nous documentons une augmentation séculaire de la détention de cash par les banques pendant une période de 35 ans. Nous apportons la preuve que la nature optimale dynamique de la détention de cash est rejetée dans le secteur bancaire. Ces résultats contrastent avec le secteur non bancaire, où la nature optimale dynamique de trésorerie est observée. Chapitre 2: “Does an increase in capital negatively impact banking liquidity creation?”. A partir d'un ensemble de données composé d'un panel de 940 banques cotées des pays européens, américains et asiatiques, cet article documente l'évolution de la création de la liquidité bancaire au cours d'une période de 35 ans (1981-2014). La preuve empirique confirme que les niveaux de risque et de capital jouent un rôle significatif et négatif dans la création de liquidité par les banques. Dans l'ensemble, les effets négatifs de l’augmentation de capital sur la création de la liquidité bancaire sont plus importants que les effets positifs sur la gestion du risque correspondant, ce qui suggère que les exigences de fonds propres imposées pour soutenir la stabilité financière affectent négativement la création de liquidités. Ces résultats ont de larges implications pour les régulateurs bancaires. Chapitre 3: “Positive effects of Basel III on banking liquidity creation”. Ce document évalue l'effet du cadre réglementaire de Bâle III sur la création de liquidité bancaire. Les résultats sont basés sur un ensemble de données de panel de banques américaines qui représentent environ 60% des prêts et dépôts américains sur une période de 7 ans (2009-2015), en plus de différence dans la différence et les méthodes de survie standard. Tous les composants de Bâle III pris ensemble, il existe des preuves empiriques que Bâle III a un effet positif sur la création de liquidité bancaire sur le marché américain, en particulier pour les grandes banques. Ces résultats ont de larges implications pour les régulateurs bancaires.