Thèse soutenue

Production de bio-hydrogène par fermentation sombre de résidus lignocellulosiques ˸ liens entre structure du substrat et communautés bactériennes fermentaires

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Auteur / Autrice : Lucile Chatellard
Direction : Hélène CarrèreEric Trably
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Agroressources, Procédés, Aliments, Bioproduits
Date : Soutenance le 18/11/2016
Etablissement(s) : Montpellier, SupAgro
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biotechnologie de l'Environnement (Narbonne)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Hélène Carrère, Eric Trably, Patrick Dabert, Pierre Fontanille, Carole Molina, Éric Dubreucq
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Dabert, Pierre Fontanille

Résumé

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La fermentation sombre est un procédé biologique naturel qui permet de produire de l’énergie sous forme de dihydrogène (H2) tout en dégradant des déchets organiques et notamment les résidus agricoles, majoritairement composés de lignocellulose. Ce procédé repose sur l’activité conjointe de microorganismes fermentaires qui, grâce à leur fonctionnement en écosystème, possèdent un potentiel enzymatique performant à la fois pour dégrader des substrats complexes, tels que la biomasse lignocellulosique et produire de l’hydrogène. Cependant, la présence de bactéries non productrices ou consommatrices d’H2 entraine des fluctuations de production. Cette thèse a pour objectif d’apporter des éléments de compréhension des mécanismes de sélection des bactéries fermentaires au cours du procédé de fermentation sombre, en relation avec le type de substrat utilisé et les voies métaboliques empruntées. Les expériences menées en réacteurs batch ont permis de mettre en évidence que la structure initiale de la communauté microbienne et la composition du substrat, type de sucre et degré de polymérisation, ont toutes deux une importance capitale dans le déroulement de la fermentation et les quantités d’H2 produites. Les inocula riches en bactéries du genre Clostridium et Enterobacter seront plus aptes à produire l’H2 que ceux dont la proportion en bactéries affiliées aux familles Bacillaceae and Paenibacillaceae est plus importante. Les résultats démontrent également que sur substrat complexe, des bactéries hydrolytiques de type Ruminococcaceae et Lachnospiraceae sont préférentiellement sélectionnées. L’utilisation d’un procédé fed-batch sur ce type de substrat a permis d’augmenter les temps de culture et ainsi d’enrichir le milieu en ces bactéries hydrolytiques, même en présence d’une forte abondance relative initiale de bactéries de la famille des Enterobacteriaceae. Cette thèse apporte de nouvelles informations sur la dynamique des communautés bactériennes au sein des procédés fermentaires et ouvre ainsi de nouvelles perspectives sur le management des cultures mixtes en vue de produire de l’hydrogène vert et renouvelable.